Le Poète Est Un être Solitaire

Les césures tombent toujours justes, l’enchainement des quatrains se fait selon un même schéma de rimes embrassées, suffisantes et riches, alternant les rimes masculines et féminines. Le registre lyrique est pleinement exploité, la figure du poète est topique et centrale et reprend tous les codes de la poésie romantique (cf. Lamartine, Méditations poétiques ) : la mélancolie, la mise en avant des passions, le « mal du siècle » (Musset, La Confession d’un enfant du siècle), motif de la

évidence les relations entre les cinq sens et les émotions humaines. Le thème de la femme est présent durant tout le recueil : elle est décrite comme sensuelle et envoûtante, figure maternelle et aimante, beauté inaccessible, allégorie de l'absolu. Le poète divise son recueil en six parties : Spleen et idéal, Tableaux parisiens, Le Vin, Fleurs du mal, Révolte et La Mort. Spleen et idéal est composé de 85 poèmes, tableaux parisiens de 18 poèmes, Le vin de 5 poèmes, Fleur du mal de 9 poèmes, révolte de

Trois oeuvres mettent l'accent sur l'expression de soi et des sentiments, et sur la recherche de l'harmonie entre l'être et la nature qui l'environne : • "Julie ou la Nouvelle Héloise" : 1761 • "Confessions" : 1782 • "Rêveries d'un promeneur solitaire" : 1776-78 La mélancolie qu'il exprime revoie au thème romantique du "Mal du siècle". Madame de Staël et l'influence allemande: Madame de Staël fait un procès à la littérature française dans un ouvrage, entre 1808 et 1810. Elle trouve que

Rayons et les Ombres de Victor Hugo est empreint d'un profond lyrisme nostalgique car le poete vieillissant exprime ses sentiments les plus secrets et les plus emouvants. Nous retrouvons les themes chers au romantique comme le theme de la nature qui sert a la fois de lieu secret et de refuge a la douleur du poete. En effet, la nature est l'amie et la confidente, mais elle est aussi le reflet des amours intimes du poete. Son champ lexical est rappele tout au long du poeme: "les champs" (V1), "les pres de

de jour et de nuit Rêver, songer, penser le moyen de vous plaire, Oublier toute chose, et ne vouloir rien faire Qu'adorer et servir la beauté qui me nuit : Si c'est aimer de suivre un bonheur qui me fuit, De me perdre moi-même, et d'être solitaire, Souffrir beaucoup de mal, beaucoup craindre, et me taire Pleurer, crier merci, et m'en voir éconduit : Si c'est aimer de vivre en vous plus qu'en moi-même, Cacher d'un front joyeux une langueur extrême, Sentir au fond de l'âme un combat inégal

humain devient le vaisseau du monde errant dans les immensités temporelles ou sidérales. C’est alors que l’homme entendra gronder sous le vaisseau des âges « La vague de l’Éternité »4. Dans sa rêverie, Hugo voit parfois ses visions s’enténébrer et le poète s’exclame : Oh ! Cette double mer du temps et de l’espace Où le navire humain, toujours passe et repasse.5 Il se livre alors à une fantastique plongée dans cette masse inquiétante et sombre d’où l’esprit revient « ébloui, haletant, stupide, épouvanté »6 car

monde, dans un séjour idéal, au fond d'un abri mystérieux sculpté dans une matière rare, pour y savourer en paix les exquises douceurs de la rêverie et de l'étude. Cette expression a été appliquée, pour la première fois, par Sainte-Beuve, au délicat poète Alfred de Vigny, dont le goût pour la retraite est resté légendaire. Mais, est-ce que cette expression s’applique à tous, comment les poètes utilisent-ils leur talent ? Nous tenterons de répondre à cette problématique en deux parties. Premièrement

entame la rédaction de La Légende des siècles.  Hugo excellait aussi bien an tant qu’écrivain (Les Misérables, 1832), dramaturge (le drame romantique principalement avec Cromwell en 1827 ou encore Hernani en 1830), poète lyrique (Ode et ballades en1826, Les feuilles d’automne en 1832), poète épique (La Légende des siècles), homme-politique (engagé contre Napoléon III dans Les Châtiments) et académicien. Le goût de l'épopée, des hommes aux prises avec les forces de la Nature, de la Société, de la fatalité

qui viennent tenter). Arrêtons nous sur le mot « merveilleusement » : fondé sur mirabilis, signifiant "étonnant", il joue sur le sens moderne et montre la fascination du poète. Baudelaire concède dédaigneusement que la solitude puisse être néfaste aux âmes faibles. L’âme a horreur du vide, elle dupe donc des passions solitaires. « Chimères » a ici un sens péjoratif. La solitude est donc réservée aux âmes fortes. Dans ce deuxième paragraphe on trouve de nombreux rythmes binaires. La solitude est

Victor Hugo. Ce poète né en 1802 et mort en 1885 était aussi journaliste, romancier et très impliqué politiquement. La mort tragique de sa fille Léopoldine agée de 19 ans le 4 septembre 1843 est un évènement très marquant pour le poète. Il fait son deuil en écrivant « Pauca Meae » (« la mienne » en latin). Ce poème de vingt-six alexandrins, dont les vers sont des rimes suivies, est daté du « Jour des Morts » 1846, soit plus de 3 ans après la mort de Léopoldine. Ici le lien entre le poète et sa fille