Le Pere Amable

il s’installe au sein d'une famille dévorée par le ressentiment. Incapable de se projeter dans son fils Amable, un homme anémique, Didace Beauchemin voit en ce nouveau-venu le fils qu’il aurait voulu avoir : un homme fort, brave, habile, entreprenant et travaillant.  C’est l’être dégagé des biens matériels que le vent pousse aux quatre coins du monde pour satisfaire ses aspirations, laissant malheureusement derrière lui des âmes meurtries qui, le temps d’une saison, ont vécu avec lui une

demande son repas et un coin pour passer la nuit. Dans les jours qui suivent, sans jamais révéler son nom ou ses origines, il aide à accomplir les travaux de la ferme et se révèle bon travailleur. Le vieux Didace, le père de famille, lui offre de rester en échange de son travail. Son fils Amable-Didace et sa bru Alphonsine voient d'un mauvais œil l'intrusion de ce « Survenant » dans la famille, surtout qu'il les éclipse par sa force et son ardeur au travail. L'hiver vient. Ayant beaucoup voyagé et étant

bientôt : C'est-il point l'heure ? Césaire répondit : Je crais ben que oui. Allons, en route, dit un autre. Ils se levèrent. Alors Césaire, qu'une inquiétude venait d'envahir, grimpa l'échelle du grenier pour voir si son père était prêt. Le vieux, toujours matinal d'ordinaire, n'avait point encore paru. Son fils le trouva sur sa paillasse, roulé dans sa couverture, les yeux ouverts, et l'air méchant. Il lui cria dans le tympan : Allons, mon pé, levez-vous. V'là

faciliter la vie et d’e s’assurer de rien manquer au cours de la vieSous- arguments 1 : La terre selon les habitants assure une forme de protection pour la descendance de la famille avec l’héritage des biens qui se passent de génération en génération. « Amable-Didace, le fils unique, […], ne serait jamais un bon cultivateur. De nouveau Pierre-Côme Provençal songea à ses garçons, […] , tous les quatre robustes, vaillant et forts. Et il sourit d’orgueil. » P.26-27Sous-arguments 2 : Pour les sédentaires, la

romancière qui montrait le péché de la chair avidement recherché puis resté sans regret et sans punition: Florentine, délaissée par Jean Lévesque épousera froidement Emmanuel Létourneau et trouvera ainsi le confort, la sécurité, un rang social et un père pour l'enfant qu'elle porte. Voilà beaucoup de mises en garde pour un contenu erotique si timide, dira-t-on, et de là nos sourires. Subtil, certes, discret peut-être, mais non pas timide. Puissant, au contraire, pour celui qui sait lire. Il n'est que

pour se terminer par une tournée de petits verres » (page 95) Sous argument 1.3 Le déshonneur qu’éprouve Didace lorsqu’il croit que son fils ne perpétuera pas la tradition familiale. "Après lui, à la terre des Beauchemin ne vivrait guère: Amable-Didace, le fils unique, maladif et sans endurance à l'ouvrage, ne serait jamais un vrai cultivateur."(p.26) Argument principal 2 Dans Le Survenant, tous les personnages valorisent la vie au Chenal le Moine. Sous argument

génération. Le père Didace, le patriarche, a perdu sa femme voici un an. Quelques années auparavant, c’est son fils Éphrem qui s’était noyé. Il se retrouve seul avec son fils Amable et sa bru Phonsine, deux êtres plutôt falots, et il ne voit pas comment ceux-ci pourraient maintenir la tradition des Beauchemin au Chenal-du-Moine. C’est dans ce climat délétère qu’un soir d’automne un étranger frappe à leur porte. Comme il refuse de se nommer, on le surnomme le survenant. Le père Didace a tôt fait

réflexions ironiques d’ Amable lorsque celui-ci lui dit dans l’anaphore: « chante toujours, beau marle, chante nous tes chansons. Berce-nous pour mieux nous endormir! » (p.134). De plus, il arrive même au Survenant de critiquer l’aspect sédentaire et figé des Beauchemin. Un exemple frappant met l’accent sur leur attachement aux biens matériels, aussi mineurs soient-ils, lorsque le Survenant leur dit : « Pour ben faire, faudrait toucher à rien dans cette maison icitte : le père a son fauteuil, le garçon

semble avoir des problèmes quelconques avec sa famille puisqu’il nous donne que quelques bribes sur cette dernière tout au long de l’histoire; par ailleurs, c’est pour cela qu’il s’accoutume plus ou moins rapidement à la compagnie d’Angélina et du Père Didace. Ce personnage, d’un certain côté, symbolise la contradiction : il s’aventure sur toutes les mers de l’imaginaire mais coule toujours à pic au fond de sa bouteille. « Le grand dieu des routes » est un homme d’une grande éloquence, d’une ouverture

favorisent l'implantation ainsi que le travail sur une seule partie de terrain. Leur valeur les encourages à habitée ainsi puisqu’ils en sont heureux. Les rassemblement familiaux étant l’une de ses valeurs, les repas par exemple,sont partager en famille:"Amable, hâtivement, s'en taillait une tranche de deux bons doigts d'épaisseur, sans s'inquiéter de ne pas déchirer la mine. Chacun de la tablée que la faim travaillait l'imita." (p.20 l.16) En plus de remarque qu’ils mangent en famille, on décèle la complicité