La Fange Des Bourbiers

le roman est, selon lui, « un miroir qui se promène sur une grande route. Tantôt il reflète à vos yeux l’azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers de la route. » Rien de plus vrai dans ce passage qui voit se succéder sur les chemins de Verrières le défilé solaire de la garde d’honneur et la chute pathétique du pauvre monsieur de Moirod, dans « l’unique bourbier qui fût sur la grande route ». Ainsi, ce n’est pas une simple chronique que ces quelques pages donnent à lire : la visite du souverain

miroir qui se promène sur une grande route. Tantôt il reflète à vos yeux l’azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers de la route. Et l’homme qui porte le miroir dans sa hotte sera accusé par vous d’être immoral ! Son miroir montre la fange, et vous accusez le miroir ! Accusez bien plutôt le grand chemin et le bourbier, et plus encore l’inspecteur des routes qui laisse l’eau croupir et le bourbier se former. » Un des débats fondamentaux du siècle est ainsi posé : en représentant le monde dans toutes

végétaux en décomposition qu’exhalent les eaux surchauffées que coupe le caboteur, trouble les sens. Affalé dans un hamac, un Brésilien anesthésié par les tropiques me parle, sa voix semble se coller à mon oreille, molle et gluante comme la fange des bourbiers amazoniens. Finalement, terrassé par la lourdeur de l’heure, il garde le silence, je n’entends plus pendant un long moment que le rythme régulier du moteur, au fond de la cale. Assis à l’avant, sur le bastingage, mon regard parcourt lentement

miroir qui se promène sur une grande route. Tantôt il reflète à vos yeux l’azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers de la route. Et l’homme qui porte le miroir dans sa hotte sera par vous accusé d’être immoral ! Son miroir montre la fange, et vous accusez le miroir ! Accusez bien plutôt le grand chemin où est le bourbier, et plus encore l’inspecteur des routes qui laisse l’eau croupir et les bourbiers se former. Extrait de l'avant propos de 1842 à La Comédie humaine, Honoré de Balzac La Société

miroir qui se promène sur une grande route. Tantôt il reflète à vos yeux l’azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers de la route. Et l’homme qui porte le miroir dans sa hotte sera par vous accusé d’être immoral ! Son miroir montre la fange, et vous accusez le miroir ! Accusez bien plutôt le grand chemin où est le bourbier, et plus encore l’inspecteur des routes qui laisse l’eau croupir et les bourbiers se former. Extrait de l'avant propos de 1842 à La Comédie humaine, Honoré de Balzac La Société

glorieuse ou grandiose, il incarne des sentiments et un parcours qui pourraient être ceux des lecteurs. D’après Stendal, le roman « est un miroir qui se promène sur une grande route. Tantôt il reflète à vos yeux l’azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers de la route ». Les personnages romanesques font partis de cette grande route ; mais par quels moyens l’auteur arrive-t-il à peindre un personnage romanesque tel que l’homme, et quelles sont les limites de cette représentation réaliste? Nous

l’étudier. La Société française allait être l’historien, je ne devais être que le secrétaire." Honoré de Balzac (1799-1850)  "Un roman est un miroir qui se promène sur une grande route. Tantôt il reflète à vos yeux l’azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers de la route." Stendhal (1783-1842) "Aucun homme n’existe isolément, nous sommes tous engagés profondément dans la pâte humaine. L’individu, tel que l’étudie le romancier, est une fiction." François Mauriac (1885-1970) "Le réaliste, s’il

de tous les arts, celui qui est le plus apte à traduire et à révéler les phénomènes sociaux. C’est pour cela que Stendhal disait que « le roman est un miroir promené le long de la grande route, tantôt il reflète l’azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers de la route ». Pour cette nouvelle génération des années 1954, le roman devient le lieu d’une prise de conscience de la situation vécue par l’Afrique et une tentative d’agir pour changer cette situation[1]. Ainsi, le courant romanesque dominant

dissertation I. L’exceptionnel comme principe romanesque 1. Un monde fabuleux 2. Des personnages exemplaires 3. L’impossible devient possible II. Le miroir de la vie : la perfection n’existe pas 1. Des romans sans histoires… 2. « La fange des bourbiers » 3. Antihéros et personnages négatifs III. Fiction et réalité, ciel et abîme : les possibles du roman 1. Limites du sujet 2. Quand le banal devient exceptionnel : le prisme de l’art 3. Auteur et lecteur : liberté et subjectivité ANNEXES

sensibilité d’une époque, alors que le langage rationnel des historiens ne la fait pas connaître." Gustave Le Bon (1841-1931 Un roman est un miroir qui se promène sur une grande route. Tantôt il reflète à vos yeux l’azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers de la route." Stendhal (1783-1842) "Le roman […] est la seule forme d’art qui cherche à nous faire croire qu’elle donne un rapport complet et véridique de la vie d’une personne réelle." Virginia Woolf (1882-1941) HUMANISME ET RENAISSANCE