La Double Énigme

méandres de la pensée intérieure du personnage de Marcel. Au théâtre, le monologue apparaît comme un moment très intense : le personnage se dévoile a lui même, extériorise ses questionnements. Le spectateur est ainsi confronté par le jeu de la double énonciation.Exemple Juste la fin du Monde , Jean Luc Lagarce, 1990 Le monologue de Louis révèle les hésitations de ce dernier, sa peur du regard de l’autre et en particulier du regard de sa famille : il a peur de mourir sans que

provisoire, inachevé. Présupposé : La question admet une ou des réponses, même lacunaires ou inexactes. Mais ces réponses, qu'elles soient métaphysiques, ou qu'elles empruntent le chemin des sciences humaines, ne semblent pas être suffisantes. Paradoxe : Double paradoxe dans cet intitulé : tout d'abord, la question est purement réflexive, comment alors être à la fois le sujet qui se prend comme objet d'étude et pousserait son analyse à son terme ? Ensuite, répondre exactement figerait le sujet qui se définit

pour l’individu. L’Autre nous attire, nous recherchons sa proximité et ce désir nous expose à nous-mêmes. La révélation de l’autre se fait d'abord dans la vision de son visage qui nous apparaît comme différence absolue. Autrui ne correspond pas à un double de Soi. Ce n’est pas non plus seulement un représentant de la même espèce. Pour Emmanuel Levinas, cette vision n'est pas celle qui nous livre le monde des choses et qui fascine par ses formes anatomiques. Elle est celle qui nous ouvre à la perception

Pascal, Pensées (1670), « Disproportion de l'homme» - fragment 230 L'essayiste invite le lecteur à faire usage de ses capacités pour appréhender le double tableau de l'infiniment grand et de l'infiniment petit: - implication du lecteur: anaphore de la tournure au subjonctif injonctif «Que l'homme », 1. 1,20; «qu'il » 1.4,1. 25 .... Expression de l'injonction qui structure les 2 tableaux, celui de l'infiniment grand «la nature entière »1.2 et celui de l'infiniment petit « les choses les plus

également double. Apollon connaît l’avenir, il répond aux questions des humains en enseignant la meilleure voie à suivre, et les oracles de la Pythie donnent vite naissance à une sagesse delphique fondée sur la lumière de la raison ; mais Apollon est aussi qualifié de « Loxias », l’Oblique : il est aussi habile à poser des énigmes qu’à en résoudre, et ses oracles sont parfois dangereusement ambigus. Marcel Detienne, dans Apollon le couteau à la main, met en lumière cette double figure

cette exposition est faite en énigmes. Suzanne contredit, précise les propos de Figaro (« tu croyais »…). Dans ces conditions Beaumarchais a dramatisé son exposition en évitant la simple communication avec le spectateur. L’exposition naît des répliques des personnages. Ainsi, la double énonciation propre au texte dramatique fonctionne parce que le spectateur est informé de la fable à laquelle il va assister. 2 Une scène de badinage amoureux Cependant cette double lecture n’est pas suffisante

la surveillance d’une enfance », reste obscur, voire hermétique, et d’abord peu éclairant. C’est d’ailleurs souvent le cas dans une certaine poésie et particulièrement dans certains poèmes du recueil Illuminations. Cette pointe redevient donc une énigme posée au lecteur invité à la résoudre. Cette situation peut simplement rappeler le rôle traditionnel du lecteur : comprendre le sens qui lui est offert, déchiffrer un poème dont le sens ne se donne pas d’évidence, trouver une clef pour le comprendre

grandeur ; il y a contradiction en lui entre ce qu’il est en réalité et ce à quoi il aspire ; l’homme est misérable, mais sa misère est celle d’un roi déchu, d’un grand seigneur. B. La misère de la condition humaine. Si l’homme est un mystère, une énigme vis-à-vis de lui-même, sa situation à l’intérieur de l’univers est encore plus angoissante. Tout d’abord, il vit sans cesse sous le regard de Dieu, dans un monde muet ; Dieu est à la fois présent et absent, et ne répond jamais. Face à cet univers

famille protectrice, partage de nombreux points communs avec son créateur. En effet, Musset est lui aussi issu d’une famille modeste mais ancienne. Tous deux partages ce même rêve de changements d’un point de vue politique. Lorenzo incarne l’homme double, en effet il a deux facettes. A la base Lorenzo est un homme bon, vertueux et studieux et ce sont sa mère et sa tante qui lui rappelle ce passé : « un saint amour de la vérité brillait sur ses lèvres et dans ses yeux noirs ; il lui fallait s’inquiéter

des périphrases littéraires, comme « le buveur de quintessences »(l.2) ou « le mangeur d’ambroisie »(l.3), on comprend qu’il s’agit d’une créature idéale, un poète doublé d’un être supérieur vertueux. L’auréole est un symbole d’élection, elle signale dans l’iconographie chrétienne les saints ; les élus de Dieu. Pourtant, autre énigme, après la perte de son auréole, ce personnage se retrouve ravalé au même rang que « les simples mortels »(l.14), mais se satisfait tranquillement de cette situation