Innutrition

d'intégrer des formes nobles délaissées par le Moyen Age et d'enrichir le vocabulaire. Mais ce dogme de l'imitation touche aussi les modernes, néo-latins ou italiens, et prend soin de se démarquer d'une simple servilité. Émile Faguet a appelé "innutrition" cette assimilation personnelle des sources livresques. Les manifestes poétiques abondent chez les membres de la Pléiade. Ce souci de codification répond à l'anarchie des formes et des genres du Moyen Age, mais correspond aussi à la volonté de

Les dangers de cette critique asystématique sont d’une part, la complaisance et la passivité envers l’écrivain, qui font excuser ses erreurs et tomber dans la platitude ; d’autre part, l’attitude somme toute égotiste qui confond réinvention et innutrition, recréation et appropriation (la lecture de soi-même remplace celle de l’œuvre), qui s’accompagne d’un penchant pour le dilettantisme et favorise la facilité, la superficialité, l’inexactitude. 4. La capacité d’expliquer les œuvres. A la critique

illustration de la langue française (1549) de Joachim du Bellay en est le premier manifeste : il prône une littérature en langue vulgaire, c’est-à-dire en français et non en latin, avec imitation des modèles antiques, imitation non servile, et qu’il nomme innutrition. La littérature médiévale est rejetée sauf les « vieux romans » comme Le Roman de la Rose et les vieux mots. Certaines formes poétiques (ballades et rondeaux) sont condamnées, tout comme le théâtre de l’époque (passions (1), farces, moralités (2))

 et presque tous viendront à imiter avant tout ​ Ronsard​ …      ● La traduction    La traduction en soi est vue comme dangereuse parce que chaque langue a son génie propre. Ils  préconisent donc l’imitation, soit le fait de se nourrir (d’où le concept dans l’histoire littéraire d’« innutrition »  des textes anciens pour élaborer ensuite des écrits qui s’en nourrissent mais pour aboutir à une création  personnelle. Ils prennent en cela pour modèles les latins qui se sont nourris des modèles grecs pour  élaborer leur propre littérature​

historiques ou référentiels (chronique, récit de vie, livre de raison, etc.). Il a également fait siens les procédés de genres fictionnels comme le roman, l’épopée ou le drame. Exemplaire dans les Mémoires du Cardinal de Retz, à la fin du siècle, cette innutrition est tout aussi perceptible dans les Mémoires de Marguerite de Valois, écrits sous Henri IV. Selon Laurent ANGARD [19], la contamination générique y sert un double projet, cathartique et éthique, la Princesse entendant corriger le portrait flatté

thèmes de ses chapitres le livre III témoigne du vaste panorama qu‘ouvre Montaigne sur le monde: « du repentir »,  « sur des vers de Virgile », « des coches », « de l’art de conférer », « des boiteux »… Les Essais  procèdent aussi beaucoup par innutrition littéraire. De fait, de nombreuses références à des textes antiques ou non, allusives ou par l‘intermédiaire le plus souvent de citations. Ces citations tiennent d‘ailleurs une grande place dans le texte en l‘illustrant ou en l‘infléchissant. Si

accès jusque là réservé aux hommes « qd je sentirai ma voie cassée et ma main impuissante et mon esprit ne plus pouvoir montrer signe d’amante : je prierai la mort de noircir mon plus claire jour. » Pléiade : RONSARD et DU BELLAY « Innutrition » = se nourrir à tel point de la culture Antique qu’on est capable de la dépasser. Pas idée d’une imitation servile. On ne peut avancer qu’en s’inspirant de ce qui nous précède. Poésie qui se réfère aux mythes. III/ Les certitudes de l’humanisme

catholiques et protestants suscite l’apparition d’une littérature religieuse+ réflexions suer l’éthique et les valeurs morales .Prose d’idées porteuse des convictions de l’humanisme. Enrichissement de la langue mais aussi imitation des anciens ou innutrition : il s’agit non pas de copier mais de « se nourrir » des œuvres antiques pour renouveler l’inspiration. La lecture des textes antiques est faite par les humanistes dans une perspective d’analyse, on les commente avant de s’en inspirer pour créer

et illustration de Du Bellay. La traduction La traduction en soi est vue comme dangereuse parce que chaque langue a son génie propre. Ils préconisent doncl’imitation, soit le fait de se nourrir (d’où le concept dans l’histoire littéraire d’« innutrition ») des textes anciens pour élaborer ensuite des écrits qui s’en nourrissent mais pour aboutir à une création personnelle. Ils prennent en cela pour modèles les latins qui se sont nourris des modèles grecs pour élaborer leur propre littérature :

grace a la connaissance d'auteurs precis. Pour Du Bellay, immiter les textes anciens c'est enrichir la langue francaise car on cree des mots. Le reproche fait dans ce texte est que si l'on veut immiter, on ne dois pas copier mais innover ( innutrition de Ronsard ). D) Ronsard a) « Je n'ai plus que les os... » lien avec Sonnets pour Helene « quand vous serez bien vieille... » dans ses deux poemes, Ronsard aborde sa mort, il dit qu'il n'a pas peur de la mort, il l'accepte dans