Erich Auerbach

chirurgien-major de l’armée de Napoléon, qui en mourant lui lègue sa croix de la Légion d’honneur et une collection de livres. Mais de mère il n’y a pas trace. Julien lui-même se sent comme un enfant trouvé, solitaire et étranger dans un monde hostile. Quand Auerbach, dans Mimésis, dit du personnage stendhalien qu’il «semble presque fortuitement jeté dans le milieu où il vit»1, cela est doublement vrai de Julien. Ensuite, pour le deuxième critère : la débauche, j’en ai déjà parlé; j’ai également nommé la conversion

Léo Spizer est né à Vienne comme Erich Auerbach, professeur à l’université. Études de style est un recueil d’articles représentatifs de l’ensemble de ses recherches dans le domaine de la littérature française. Il est considéré comme un des fondateurs de la stylistique moderne. C’est un authentique romaniste, philologue soucieux de l’étude des « leçons » d’un texte, de ses particularités étymologiques et sémantiques, s’intéressant aux particularités des langues nationales. Avant de réellement

l’Eglise catholique. Les deux récits retracent les aventures et l’éducation de deux géants, Gargantua et son fils Pantagruel, modèles humanistes et évangéliques, pleins de joie et toujours prêts à bien boire et bien manger. Au sujet de Rabelais, Erich Auerbach écrit : « Pour lui, l’homme est bon quand il suit sa nature (…) l’homme se réjouit de sa propre existence, des fonctions de son corps, des forces de son esprit (…). C’est à cette pulsation de la vie dans les hommes et dans la nature que va la

évènements au point qu’ils sont perçus comme réels, ainsi que l’a souligné Carlo Ginzburg dans « Ekphrasis and quotation »10. L’historien cherche bien à faire voir le passé. 9 Il ne s’agit pas de reprendre et réitérer les travaux bien connus d’Erich Auerbach (1948)11, de Michel Foucault12, de Roland Barthes13, et bien d’autres sur la mimesis, mais plusieurs pistes ont pu être avancées14. Que l’illusion mimétique porte sur des descriptions épiques (batailles et tournois) ou des descriptions  d’objets

C’est surtout pour Musset et pour A. Ernaux que vous pouvez lire d’autres œuvres pour approfondir votre approche du programme : théâtre et poésie pour Musset, La Place par exemple pour Ernaux (texte court). Quelques références critiques Auerbach, Erich, Mimésis, La représentation de la réalité dans la littérature occidentale, Paris, Gallimard, « bibliothèque des idées », 1968 (les pages 412 à 428 dans le chapitre « Le souper interrompu » portent sur Saint-Simon). Bénichou, Paul, L’École du

prendrai pour simple exemple la réflexion d’un célèbre critique comme Auerbach, qui commente Manon Lescaut en ces termes : Il est évident que l’abbé Prévost prend tout à fait au sérieux cette interprétation puérile et grandiloquente d’un « mal de cheveux » moral [Auerbach évoque les larmes de honte de des Grieux] ; il aime à camper ces personnages dans des situations pathétiques où s’expriment une sentimentalité emphatique.31 Ainsi Auerbach juge-t-il de la valeur morale des larmes fictionnelles. Il analyse

littérature, est cruciale pour comprendre l’évolution des formes narratives et leurs rôles dans la transfiguration des contes traditionnels ou encore du processus de retranscription d’un conte de tradition orale, à l’écriture. La théoricien littéraire Auerbach, dans le texte La cicatrice d’Ulysse dresse un portrait de l’interaction entre phénomènes, la mimésis, c’est-à-dire l’imitation du réel, et le langage, c’est-à-dire la diégésis, l’histoire qui impose une réalité narrative, un signifié au récit.

conscience à la découverte d’elle-même. Pour conclure, les romans romantiques épuisent une palette typologique assez variée qui va du roman sentimental au roman bâti sur le message spiritualiste des Misérables. BIBLIOGRAPHIE AUERBACH, Erich, Mimesis, Bucuresti, EPLU, 1967. BALAYE, Simone, Madame de Staël. Lumières et liberté, Paris, Klincksieck, 1979. BARRIERE, Jean-Bertrand, La fantaisie de Victor Hugo, Paris, José Corti, 1960. BATTAGLIA, Salvatore, Mitografia

vise le roman-feuilleton et surtout Balzac. Réalisme et réalismes Les historiens de la littérature française ont coutume d'appeler réalisme la période 1850-1885. Le réalisme se situerait entre le romantisme et le symbolisme. Comme le dit Erich Auerbach « le réalisme historique, pleinement conscient des problèmes socio-politico-économiques, est un phénomène purement moderne, commençant avec Stendhal ». simple : « Fermez les bistrots, ouvrez les écoles. » Ce désir de réformer l'homme et la

l’exemple de don Quichotte, ne pas renoncer à la route que nous avons choisi seulement à cause d’un tas de Sanchos Pansa qui nous entourent. Il faut avoir le courage de réaliser notre but, même si notre lutte reste solitaire. Bibliographie Erich Auerbach, « La dame enchantée de Don Quichotte », in : Mimésis, La représentation de la réalité dans la littérature occidentale, (2e éd.), Paris, 1968. Jean Canavaggio, Don Quichotte du livre au mythe. Quatre siècles d’errance, Paris, Fayard, 2005.