En Attendant Godot Mise En Scène

Peter Brook, qui s’est beaucoup intéressé aux particularités temporelles du théâtre oriental, notamment à travers sa collaboration avec Yoshi Oida, s’interroge : « Dans le théâtre nô, un acteur prendra cinq minutes pour […] arriver au centre de la scène, il ne s’agira pas d’un style naturel mais d’une convention. Pourquoi cet acteur, qui fait la même chose que vous, mais mille fois plus lentement, sera-t-il irrésistible ? Pourquoi, lorsqu’on le regarde, serons-nous touchés, fascinés ? »[3]. En effet

avec un calme désemparant les violences de la guerre au 19ème siècle, ces mêmes violences qui avaient été glorifiées au 18ème dans La Marseillaise. Au 20ème on peut, citer la célèbre toile Guernica de Picasso, ou, pour ce qui est du théâtre En attendant Godot de Becket, dans lequel on perçoit nettement la violence de l’asservissement d’une personne. Aujourd’hui, toutes ces techniques restent utilisées pour dénoncer ou simplement témoigner de la violence, mais d’autres encore sont nées, issues

tous impotents ou invalides sont mis en scène dans une atmosphère de déréliction et semblent ne plus rien attendre que la mort, la fin de la représentation. Après avoir assisté à la comédie d'amour des ses parents, culs-de-jatte vivant dans des poubelles, ainsi qu'à la mort imperceptible de sa mère, le personnage central (dans les différents sens du terme) à savoir Hamm demeure seul avec son valet, Clov. C'est à leur échange que nous assistons dans cette scène circonscrite par la même didascalie indiquant

ouvrière pour que le lecteur réagisse et qu'advienne un avenir moins sombre. Par ailleurs l'art de persuader utilise d'autres genres. C'est le cas de l'apologue, qui est un récit allégorique, où des idées abstraites sont sous forme concrètes. Il met en scène animaux, végétaux, humains ou notions dont le lecteur peut tirer un enseignement. La fable en fait partie avec des personnages simplifiés et symboliques. La diversité des fables permet une dérision sociale qui amène à une cause défendue. Par exemple

vide. Fin de partie met en scène des personnages en pleine déchéance, paralysés, raidis par l’approche de la fin. Cependant, ils continuent de parler, et même de raconter des histoires, car la parole est pour eux le seul moyen d’échapper au silence et à un temps qui n’en finit pas de s’étirer. Quel est donc la fonction et l’importance du langage dans Fin de Partie ? Nous montrerons tout d’abord que ce langage est perpétuellement menacé pour ensuite monter qu’il met en scène l’homme lui-même à travers

| |Problématique retenue | | | | Extraits de Rhinocéros de |1. La scène d’exposition : début jusqu’à « Jean et Bérenger se sont | | |Ionesco, éd folio |assis », p.15 | |

de Maître Pathelin » | Env. 1580-1660 | Le Baroque | L’esthétique baroque repose sur le mouvement, l’inconstance, la contradiction, l’antithèse. Les personnages passent d’une palette de sentiments à une autre. On est dans l’excès, le paroxysme. La mise en abyme apparait. | « L’Illusion Comique » de Corneille (1636) | Env. 1660-1690 | Le Classicisme | Retour à la beauté antique, avec les codes : tels que les règles des cinq actes et les trois unités (unité de lieu, d’intrigue et de jour) | « Andromaque »

réaliser le côté malsain de nos relations avec autrui, nous permettant de corriger un élément en particulier relatif à notre situation. Ceci est par exemple visible dans une des oeuvres principales de Sartre: Huis-Clos, et plus particulièrement dans la scène 5 de cette pièce en un acte, signe que notre vie même ne se joue qu'en un acte, signe de l'importance de nos décisions: "Estelle: quand je ne me vois pas, j'ai beau me tâter, je me demande si j'existe pour de vrai.[...] Inès: Voulez-vous que je vous

petits morceaux intercalés dans le présent. ex. Thérèse Desqueyroux: intrigue cohérente, tension psychologique portant sur le conflit intérieur. Il veut lier la crise psychologique des individus aux saisons: décor solitaire, village sans église, scène d'automne, pluie qui frappe la vitre; les journées brûlantes de l'été; l'incendie, le crime. Il laisse une certaine part à l'irrationnel, à l'inconscient. Atmosphère du quotidien: Thérèse commence le crime de manière inconsciente, indirecte; Mauriac

et destiné à provoquer le rire (l'humour peut être aussi bien innocent que grinçant); on y retrouve une intrigue (souvent amoureuse), une peinture psychologique ou sociale, de la fantaisie (autant dans les mots que dans l'action); le texte met en scène des personnages tirés la plupart de la vie de tous les jours (contrairement à la tragédie); le ton est en général léger, enjoué. Ainsi, par le rire, la comédie a pour rôle de dédramatiser, voire de désacraliser, c’est-à-dire qu’elle se tourne toujours