Discours De Vautrin

de la description d'un idéal affectif, Bernardin de Saint-Pierre expose dans ce roman sa vision pessimiste de l'existence. Enfin, outre les sociétés idylliques, Jean-Jacques Rousseau instaure une toute autre réflexion sur l’utopie dans son œuvre : Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes. Selon lui, l'homme à l'état de nature s'oppose à l'homme civil sur de nombreux points : Rousseau pense effectivement que l'homme à l'état naturel serait bien meilleur que l'homme socialisé

de cet abandon d’une forme imaginative, c’est le mélodrame anglais contemporain. Les personnages de ces pièces s’expriment sur la scène exactement comme ils le feraient en dehors de la scène. Il n’y a pas plus d’aspirations en eux que dans leur discours; copies fidèles de la vie, ils en reproduisent la vulgarité jusque dans ses plus infimes détails. Ils adoptent la démarche, les manières, le costume et l’accent de personnes réelles. Ils passeraient inaperçus dans un compartiment de troisième classe

la période des grands bouleversements. Dans toutes ses contradictions d’obsédé sexuel obnubilé par la vertu, dénonçant la perversité de la ville et pur produit de la société urbaine de son temps, Restif de la Bretonne demeure un témoin capital du discours ambigu sur Paris, à la fois nouvelle Babylone et cité de toutes les libertés. Avec Honoré de Balzac (1799-1850), la littérature de Paris connaît un renouveau décisif. Balzac n’est pas complètement parisien : il est né à Tours

poursuit en 1834 avec Claude Gueux. En 1845, il entreprend une grande fresque épique qu'il intitule d'abord Les Misères, dans laquelle le personnage principal se nomme Jean Tréjean. Il interrompt sa tâche en février 1848, mais écrit à la même époque son Discours sur la misère (1849). Durant son exil, après la rédaction des Contemplations (1856) et de la Légende des siècles (1859), il se remet à l'écriture des Misérables, à Guernesey en 1860. L'ouvrage est terminé et publié en 1862 par l'éditeur Lacroix

point de ne pas laisser d'autre alternative que la révolte ou la mort. Cette esprit de négation trouve son incarnation la plus expressive dans la figure de Satan (Hugo), le révolté suprême, et de Méphistophélès (Goethe) l'esprit qui toujours nie. Vautrin (Balzac) qui lance un défi à l'ordre établi se dit « méchant comme le diable ». La tentation de la chute, de la révolte absolue incarnée par Satan, fascine l'âme romantique : réaction naturelle de la créature contre son créateur, contre cet « ogre

l’écriture, surtout si la société en question n’est pas celle de l’auteur, ou si ce n’est pas son époque, ou encore son milieu : la Comédie humaine de Balzac (peinture de la société et étude de caractères, personnages récurrents comme Rastignac ou Vautrin) ou les Mémoires d’Hadrien de Marguerite Yourcenar qui ressuscite tout un monde (cadre de vie, individus, mœurs, croyances, politique…) au prix d’un immense travail d’historienne. c) Par ailleurs, le simple fait de revisiter ou de refuser le roman

Flaubert, quant à lui, n’en veut pas car il la considère comme réductrice tandis que Zola se considère comme un naturaliste qu’il considère comme l’accomplissement scientifique du réalisme. C’est intéressant de voir que l’histoire littéraire est un discours construit, qui ne va pas de soi. C’est le récit de la littérature et se récit fait des choix, ordonne. Il y aura quatre étapes dans le cours : L’histoire des genres littéraires liés à l’histoire des idées. On verra le lien entre le roman et l’idéal

ce changement de nom auprès du roi. Il ne l’obtiendra pas dans Illusions perdues, mais, plus tard, dans Splendeurs et misères des courtisanes, roman dans lequel il devient Lucien de Rubempré, un personnage lâche et sans scrupules, marionnette de Vautrin, le prêtre rencontré à la fin des « Souffrances de l’inventeur ». Il représente un idéal de beauté, qui devient, puisque sa poésie n’est pas reconnue, son seul atout pour réussir dans le monde. Cette beauté a de fortes connotations féminines: «

superbe hôtel acquis par Walter. Ces trois jeunes gens sont beaux et intelligents, mais pauvres et ambitieux. Ils réussiront grâce à des « mentors » : Julien est aidé par l’abbé Chélan et l’abbé Pirard, Eugène par Madame de Beauséant et le forçat Vautrin, Georges par Forestier et par Madeleine. Peu scrupuleux, suivant les conseils de leurs « maîtres », ils utilisent leurs maîtresses, des femmes mariées (sauf Suzanne Walter) qui les aiment avec passion, leur donnent bonnes manières et parfois argent

conduits à déformer la vie par le rêve. Les jeunes lecteurs en particulier, à l’orée de leur existence, se reconnaitront, fascinés par une vie qui les appelle. _Le romancier _utilise d’autres procédés pour rendre véridique son roman L’usage du discours direct qui consiste en la transcription exacte des paroles prononcées ou écrites par une tierce personne, ou encore des indicateurs spatio-temporels rendent le récit plus vivant et probant. Par ailleurs l’allusion est une figure de style qui consiste