Chateaubriand Cette Qui Vie Qui M Avait D Abord Enchanté Ne Tarda Pas

pas inutile, ne fût-ce que pour être exact en tout, d'indiquer ici les bruits et les propos qui avaient couru sur son compte au moment où il était arrivé dans le diocèse. Vrai ou faux, ce qu'on dit des hommes tient souvent autant de place dans leur vie et surtout dans leur destinée que ce qu'ils font. M. Myriel était fils d'un conseiller au parlement d'Aix ; noblesse de robe. On contait de lui que son père, le réservant pour hériter de sa charge, l'avait marié de fort bonne heure, à dix-huit ou vingt

pas inutile, ne fût-ce que pour être exact en tout, d’indiquer ici les bruits et les propos qui avaient couru sur son compte au moment où il était arrivé dans le diocèse. Vrai ou faux, ce qu’on dit des hommes tient souvent autant de place dans leur vie et surtout dans leur destinée que ce qu’ils font. M. Myriel était fils d’un conseiller au parlement d’Aix ; noblesse de robe. On contait de lui que son père, le réservant pour hériter de sa charge, 8 l’avait marié de fort bonne heure, à dix-huit ou

pas inutile, ne fût-ce que pour être exact en tout, d’indiquer ici les bruits et les propos qui avaient couru sur son compte au moment où il était arrivé dans le diocèse. Vrai ou faux, ce qu’on dit des hommes tient souvent autant de place dans leur vie et surtout dans leur destinée que ce qu’ils font. M. Myriel était fils d’un conseiller au parlement d’Aix ; noblesse de robe. On contait de lui que son père, le réservant pour hériter de sa charge, 8 l’avait marié de fort bonne heure, à dix-huit

pas inutile, ne fût-ce que pour être exact en tout, d'indiquer ici les bruits et les propos qui avaient couru sur son compte au moment où il était arrivé dans le diocèse. Vrai ou faux, ce qu'on dit des hommes tient souvent autant de place dans leur vie et surtout dans leur destinée que ce qu'ils font. M. Myriel était fils d'un conseiller au parlement d'Aix; noblesse de robe. On contait de lui que son père, le réservant pour hériter de sa charge, l'avait marié de fort bonne heure, à dix-huit ou vingt

question de tempérament. Je n'entendais plus les rires, je ne voyais plus les regards moqueurs, j'entourais ses épaules de mon bras et je pensais à toutes les batailles que j'allais livrer pour elle, à la promesse que je m'étais faite, à l'aube de ma vie, de lui rendre justice, de donner un sens à son sacrifice et de revenir un jour à la maison, après avoir disputé victorieusement la possession du monde à ceux dont j'avais si bien appris à connaître, dès mes premiers pas, la puissance et la cruauté

publier que les trois cents citoyens qui _______________ 1 La guerre en Algérie commence à ennuyer un peu la France ; il est temps de songer à d’autres exercices, puisque c’est le moyen de faire endosser aux Africains la robe du vainqueur. 2 Plutarque, Vie de Caton d’Utique, I. VII. — 19 — composaient son conseil, et qui tous étaient des Romains que le commerce ou la banque avait attirés en Afrique, s’assemblassent dans le temple de Jupiter, avec tous les sénateurs qui étaient à Utique et leurs enfants

nombreux fragments des brouillons abordent les thèmes et les personnages du roman, surtout à partir de la deuxième moitié de 1914. C'est que des événements personnels, ce qu'on appelle le "drame d'Agostinelli", ont intensément marqué et bouleversé la vie de Proust, et ont pour une large part donné naissance, à travers un certain nombre de transpositions, au "cycle d'Albertine", c'est-à-dire à La Prisonnière et à Albertine disparue. Mais l'importance, bien réelle, des éléments biographiques a été surévaluée

n’avait vu cette splendeur de sa peau brune, la séduction de sa taille, ni cette finesse des doigts que la lumière traversait. Il considérait son panier à ouvrage avec ébahissement, comme une chose extraordinaire. Quels étaient son nom, sa demeure, sa vie, son passé ? Il souhaitait connaître les meubles de sa chambre, toutes les robes qu’elle avait portées, les gens qu’elle fréquen-tait ; et le désir de la possession physique même dispa-raissait sous une envie plus profonde, dans une curiosité douloureuse

n'avait vu cette splendeur de sa peau brune, la séduction de sa taille, ni cette finesse des doigts que la lumière traversait. Il considérait son panier à ouvrage avec ébahissement, comme une chose extraordinaire. Quels étaient son nom, sa demeure, sa vie, son passé ? Il souhaitait connaître les meubles de sa chambre, toutes les robes qu'elle avait portées, les gens qu'elle fréquentait ; et le désir de la possession physique même disparaissait sous une envie plus profonde, dans une curiosité douloureuse

les moindres événements. Bien plus, cette masse d’idées s’harmonia, s’anima, se personnifia presque et marcha dans les pays fantastiques où l’âme aime à laisser vagabonder ses folles progénitures. À travers les préoccupations du monde et de la vie, il y avait toujours en l’auteur une voix qui lui faisait les révélations les plus moqueuses au moment même où il examinait avec le plus de plaisir une femme dansant, souriant ou causant. De même que Méphistophélès montre du doigt à Faust dans l’épouvantable