Beauté Laideur

Cahiers d’Études sur la Représentation N°6 – janvier 2022 27 Esthétique de la laideur de l’espace dans Les Etoiles de sidi Moumen et Le Seigneur vous le rendra de Mahi Binebine Abdelaadim Tahiri FPS Safi, UCA Marrakech Introduction Cet article étudie l’un des thèmes récurrents dans l’écriture de Mahi Binebine : l’esthétique de la laideur de l’espace. A partir des deux romans Les Etoiles de Sidi Moumen et Le Seigneur vous le rendra, les moyens littéraires utilisés pour exprimer l’apparence

poèmes traitant le moment de trépasser ou la courte existence de l’Homme ou des éléments funèbres7. Laideur : ce sont des poèmes qui montrent des scènes choquant les canons de la beauté8. Mythologie : des poèmes évoquant la mythologie grecque, romaine, scandinave, etc.9. Beauté de la Femme : ceux qui exposent des caractéristiques physiques de la femme10. Beauté : des créations poétiques qui jubilent la beauté en général, excepté celle de la femme11. Animaux : ceux qui mentionnent des animaux domestiques

celui-ci publié en 1956. Dans son essai Hugo Friedrich rappel que Baudelaire a « souhaité la laideur comme l’équivalent d’un nouveau secret qu’il suffit de pénétrer » et grâce auquel « le poète éveille des charmes nouveaux ». L’auteur va utiliser ce qu’on appel la poésie moderne, un changement qui commence au cœur du romantisme Français. Et comme chez Baudelaire dans ce genre de poésie il faut extraire la beauté du mal. Cet essai est une critique des poésies Baudelairiennes. Nous pouvons donc nous demander

déplaît. C'est une profonde erreur. Qu'un grand artiste ou un grand écrivain s'empare de la laideur, instantanément il la transfigure, il en fait de la beauté. Tout ce qu'on nomme laideur dans la nature peut dans l'art devenir admirable. » Auguste Rodin Depuis des années, la plupart des hommes apprécient une œuvre, soit de sculpture, de peinture ou de littérature parce qu’ils lui trouvent une certaine beauté, qui est ressentie par son apparence extérieure. Il en est des œuvres d’art comme de la

soulignant clairement le contraste entre la laideur et la beauté . Ce poème se situe dans un paysage crépusculaire ou la nature dévoile sa beauté : « le couchant »v.2 , « nuages roses » v .2 , « déployant » v14« jour affaibli »v15 , l'auteur veut nous montrer la magnificence de cet instant et de l'environnement qu'observe le "crapaud" v.6 avec émerveillement : " éblouie" v.6 , "contemplait la splendeur" v.7 . Apparait alors une opposition entre la beauté du milieu et de l'animal qui symbolise généralement

I. On associe traditionnellement la poésie, genre le plus noble, à la beauté a. La poésie recherche avant tout la beauté Le beau est à l’origine de la poésie et demeure important dans l’inspiration du poète. La langue poétique, accompagnée de tous les procédés d’écriture caractéristique de ce genre littéraire ( anaphore, rimes , allitérations , assonances … ) se mettent au service de la représentation de la beauté à travers les poèmes. On peut citer à ce propos le poème ‘’ cette nuit la

SEQUENCE 1 : Le parcours : esthétique de la laideur en poésieTexte 3 : Arthur Rimbaud « Vénus Anadyomène », 1870Introduction : Arthur Rimbaud est un poète du XIX° siècle que l’on classe parmi les poètes maudits. Les Cahiers de Douai regroupent des poèmes qu’il a écrits à l’âge de 16 ans. Lors d’une première fugue il se retrouve chez son professeur Georges Izambard à Douai et recopie ce qui constituera le premier cahier. Lors d’une deuxième fugue, de passage à

C’est au cours de l’Histoire que la beauté a pris de l’importance. Comme nous l’avons dit plus tôt, la notion d’art peut être dénuée du concept de beau. Or, la définition que l’on lui donne aujourd’hui inclue la beauté et la valeur esthétique. Pour développer l’importance de ce concept, il est inévitable de parler de l’esthétique, réelle philosophie de l’art depuis le XIXème siècle. Une œuvre d’art devrait donc être jugée selon des critères de beauté. Beauté que nous allons tenter de définir dans

naturalisme sont-ils des mouvements littéraires ayant pour fin une peinture du « laid » et des choses basses ? Il s’agira de montrer que les mouvements énoncés peuvent dans certains cas constituer par leur fond et leur forme l’esquisse de la laideur et de la bassesse. Par la suite, on étudiera des cas de figure où l’affirmation posée ne pourra qu’être nuancée. Enfin, il sera possible de dépasser cette différenciation entre le beau et le laid et de les envisager d’un autre point de vue.

(Gallimard, Tel). Ordinairement, c’est à l’éclat de sa beauté, et non, par exemple, à son utilité, qu’on s’accorde à reconnaître, d’une œuvre, qu’elle est bien une œuvre d’art. Le philosophe interrogera donc l’origine, ou le fondement de cette beauté. Remarquons ici que l’art n’a nullement le monopole de la beauté : nous disons aussi bien d’un paysage, que d’un tableau par exemple, qu’il est « beau ». La nature, tout autant que l’art, peut susciter la beauté. Et c’est en effet une question pour la philosophie