Bajazet Tragique

et la transforment en satire[pic]. Ces deux ouvrages ouvrent la voie à l'esprit de réforme du siècle suivant. En revanche, l'époque classique semble se désintéresser de la poésie lyrique. On peut, cependant, relever que, chez Racine, le dilemme tragique s'exprime en un lyrisme[pic] d'une grande pureté, que Corneille a utilisé les « stances », strophes[pic] où les héros[pic] exposent leur situation avec une profonde émotion et que La Fontaine lui-même, au détour d'une fable, ose, de temps à autre

consigne les vers homériques) ; — par imitation (de grands auteurs s’attellent à la rédaction d’épopées inspirées des modèles anciens ; Virgile écrit ainsi L’Énéide, Ronsard, L’Henriade) ; — métaphoriquement (Agrippa d’Aubigné crée, avec Les Tragiques, l’épopée des guerres de religion, Hugo retrace, dans La Légende des siècles, l’épopée de l’histoire humaine universelle. Remarque Le style épique se caractérise par l’emploi d’un vocabulaire recherché et par l’usage très fréquent de figures

un cénotaphe de vert gazon et deux autels consacrés pour le pleurer toujours.» (ce que Racine reprit au vers 944) ; elle retrouve son époux en son fils : «Tels étaient ses yeux, ses mains, son visage» (ce que Racine reprit au vers 653). Tendre et tragique, elle garde sa dignité dans son exil et sa servitude. Le ton de mélancolie délicate et nuancée est déjà le même que chez Racine. On trouve aussi l’idée de la passion d’Oreste, meurtrier de Pyrrhus par amour pour la femme qu’on lui a ravie. Mais iI

son œuvre est considérable et variée. Mais nous retenons surtout Les Tragiques. Cette longue épopée de la foi en VII livres présente un double aspect : c’est un terrible cri de haine et de malédiction contre les catholiques, et un hymne à la gloire des protestants persécutés et de leur Dieu. La rancœur du poète se traduit par la verve satirique, par l’injure et l’anathème. Mais plus qu’une satire ou un pamphlet, Les Tragiques sont une véritable épopée, digne parfois de rivaliser avec la Divine

un cénotaphe de vert gazon et deux autels consacrés pour le pleurer toujours.» (ce que Racine reprit au vers 944) ; elle retrouve son époux en son fils : «Tels étaient ses yeux, ses mains, son visage» (ce que Racine reprit au vers 653). Tendre et tragique, elle garde sa dignité dans son exil et sa servitude. Le ton de mélancolie délicate et nuancée est déjà le même que chez Racine. On trouve aussi l’idée de la passion d’Oreste, meurtrier de Pyrrhus par amour pour la femme qu’on lui a ravie. Mais iI

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désordre dont elles sont cause ; et le vice y est peint partout avec des couleurs qui en font connaître et haïr la difformité. C'est là proprement le dut que tout homme qui travaille pour le public doit se proposer, et c'est ce que les premiers poètes tragiques avaient en vue sur toute chose. Leur théâtre était une école où la vertu n'était pas moins bien enseignée que dans les écoles des philosophes. Aussi Aristote a bien voulu donner des règles du poème dramatique, et Socrate, le plus sage des philosophes

comme dans la tragédie grecque, tant le tribunal ressemble à un théâtre. » (G. Mathieu-Castellani, La Scène judiciaire et l'autobiographie, 1996) ▪ « Le comique étant intuition de l'absurde, il me semble plus désespérant que le tragique. Le comique n'offre pas d'issue. » Commentez et discutez ces propos d'Eugène Ionesco in Notes et contre-notes, 1966. • Les types de plans o Le plan dialectique ▪ Il permet d'envisager tous les aspects d'une question

se battre avec lui). Les choses vont se corser : Han d’Islande vient de perdre son fils qui vient de mourir noyé (il a été éconduit par une femme, épouse d’un type de régiment). Il va se venger et massacrer tout le monde. Dénouement : heureux et tragique. Les documents qui permettront d’innocenter le vieillard sont retrouvés sur le gardien de la morgue, et Han D’Islande se laisse capturer et emprisonner, met feu à la caserne et meurt avec tout le monde. 2) Caractéristiques : Le texte a beaucoup vieilli