À venir
1 homme ou 1 femme
Un exercice de style à la Devos sur le silence que l’on entend pas, parce que quand il y a du bruit on entend plus rien
Comédien en centre scène
Ouverture en lumière serrée sur lui
Vous avez entendu ? Mais si, écoutez…
Comment ça, vous n'avez rien entendu ?
Mais c'est normal puisqu'il n'y a rien à entendre !
Et puis comment voulez-vous entendre quelque chose puisque je vous casse les oreilles depuis vingt secondes en vous demandant d'écouter ce que vous ne pouvez pas entendre.
Je parle ! Je parle ! Et comme je parle, ça fait du bruit et quand y a plein de bruit on entend plus rien.
On est cerné par le bruit…Et rarement entouré de silence, alors quand on a un peu de silence, il faut en profiter !
Il faut l'écouter et le goutter.
Tiens c'est comme le temps, on a rarement du temps à soi, on a des vers à soie mais pas de temps à soi
Par contre, si le silence se goûte, le temps lui s'égoutte, goutte à goutte, en grosses gouttes de temps…Comme ça :
PLOF…PLOF…PLOF…PLOF… Sans bruit.
Et depuis que le temps existe, ça monte…ça monte jusque-là.
Jusqu'à ce coquillage que l'on appelle l'oreille…
Et là ! On entend les vagues de silence qui viennent s'échouer aux pieds de nos oreilles.
C'est beau, c'est la mer, le monde du silence.
On est bien, et le temps passe, le temps passe dans la passoire du temps.
Et comme le temps passe doucement au soleil il perd ses couleurs……
Ses couleurs de temps passé et on se dit “ tiens, je vais changer les couleurs du temps ! ”
Alors pour cela on va plonger la main dans la mer de silence pour en ressortir une éponge…
L'éponge du temps, qui efface tout.
Avec cette éponge, vous allez essuyer les ravages du temps : car le temps s'essuie, le temps c'est suie, et comme le temps c'est suie, tout devient noir.
Et l'on ne sait plus où l'on est : dans le noir, dans le silence, sans savoir le temps qu'il fait dehors ?
On est là avec cette éponge que l'on est prêt à jeter…
Et puis peu à