Économie de la connaissace
Au fil des crises (financière puis économique et, maintenant, avec la dette publique, politique), l'objectif de 3 % a du être repoussé à 2020. Toutefois, les raisons de cette véritable occasion manquée ne sont pas seulement conjoncturelles, elles sont même avant tout d'ordre structurel. Pour que l'économie de la connaissance se développe enfin, il est urgent de créer les conditions, tant au niveau managérial qu'économique, permettant aux entreprises de produire et de partager les connaissances.
Au niveau managérial. Si 93 % des entreprises françaises se considèrent comme innovantes ou très innovantes (selon l'étude Logica Business Consulting - Centrale Paris), force est de constater que la production des connaissances est de plus en plus externalisée ou au mieux circonscrite au seul service RD. De fait, dans un environnement concurrentiel où depuis des décennies la spécialisation des tâches et le contrôle des coûts et des ressources est devenu le Saint-Graal menant au profit, la valorisation de la ressource connaissance dans tous les domaines de compétences de l'entreprise (RD, production, marketing...) est assez mollement perçue comme une voie pouvant conduire au profit. Cette situation s'explique d'abord par le fait que la connaissance est une ressource souvent indissociable de l'individu.
Valoriser la connaissance, c'est d'abord reconnaître au salarié un rôle essentiel dans la