L’odorat, outil de diagnostic en apiculture.
Une colonie d’abeilles en bonne santé laisse échapper une odeur agréable ou plutôt une senteur qui rivalise les parfums les plus subtils.
Par contre, une colonie malade émet des odeurs désagréables, reflet de la souffrance des abeilles.
Ainsi, à l’ouverture d’une ruche souffrant de la loque américaine, une odeur caractéristique se fait sentir. C’est une odeur forte de vinaigre ou de colle de menuisier.
L’odeur que dégage une ruche atteinte de loque européenne varie selon la bactérie qui en est responsable, généralement il s’agit d’une odeur aigre, différente de l’odeur de la loque américaine. C’est une odeur ammoniacale ou acide, parfois fécale. Cette maladie peut provoquer aussi d’autres odeurs désagréables comme celle de fromage moisi ou de transpiration des pieds.
Les abeilles atteintes de la maladie noire prennent une odeur de poisson et dans les atteintes importantes par le couvain sacciforme une odeur putride se fait sentir. L’amibiase des abeilles est accompagnée par une odeur de putréfaction et l’aspergillose, par une odeur de moisissure.
Les excréments des insectes ravageurs causent des souillures et le miel se met à fermenter (odeur de pourriture). Les déjections du petit coléoptère de la ruche polluent et font fermenter le miel qui prend une odeur d’orange pourrie.
Ainsi donc, l’apiculteur expérimenté et le vétérinaire compétent se reconnaissent aussi par la perspicacité de leur odorat. Dr BENNANI