L’INTERVENTION DE L’ÉTAT EST-ELLE NÉCESSAIRE DANS UNE ÉCONOMIE DE MARCHÉ ?
I.-- L’intervention de l’État : une nécessité en période de crise
A.-- Il revient à l’état de combler les carences du marché
B.-- En situation de sous-emploi, la relance de l’économie nécessite l’intervention de la puissance publique
II.-- L’État perturbe l’équilibre naturel " spontané " du marché, et ainsi ne permet pas une allocation optimale des ressources
A.-- Le primat impérieux du marché
B.-- L’État n’agit pas toujours dans l’intérêt et le bien-être de la société.
" L’État ne fait pas le bonheur. Le marché ne fait pas le bonheur ", tels sont deux titres parmi les émissions animées par Jacques Généraux sur France Culture et repris dans la revue Alternatives Économiques.
Nous voyons bien que le bien-être de l’économie qui est un objectif primordial se trouve face à un dilemme. Dépend-il du marché ou de l’État ? La réponse n’est pas évidente, mais toujours est-il qu’aujourd’hui la liberté d’entreprendre semble dominante dans l’économie capitaliste que nous connaissons. Si l’économie de marché est un système où l’activité s’autorégule d’elle-même, il apparaît cependant que le marché ne puisse pas tout internaliser et donc qu’une force extérieure, " détachée des contingences matérielles " comme disait Keynes, intervienne, à savoir l’État.
À ce sujet, les opinions divergent et s’opposent même radicalement à travers l’histoire du XXe siècle notamment.
Ainsi, en 1929, après le krach boursier du " jeudi noir ", l’État jouera un rôle indispensable dans l’économie. En effet, en 1936, John Maynard KEYNES dans sa " Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie " lui confère un rôle central. Selon lui, seule l’intervention de l’État permettra à l’économie de sortir de la situation de sous-emploi dans laquelle elle se trouve. Les politiques de relance vont bon train, et la France connaît la période mythique des Trente Glorieuses. Cependant, dans les années 70, les politiques keynésiennes s’avèrent inefficaces pour la reprise