La relation salaire-emploi à partir de l'analyse de keynes
Sous-emploi et demande
AMÉRIQUE DU NORD JUIN 2003 - SUJET B
SUJET
Thème: La relation salaire-emploi à partir de l'analyse de Keynes
Document 1
Si la main-d'œuvre en réponse à un déclin graduel de l'emploi, offrait ses services à un salaire nominal de plus en plus bas, il n'en résulterait en règle générale aucune diminution des salaires réels; peut-être même ces salaires réels augmenteraient-ils, puisque le volume de la production tendrait à décroître. ( ... )
Le maintien de la stabilité du niveau général des salaires nominaux constitue, tout bien pesé, la politique la plus sage pour un système fermé. La même conclusion reste valable dans un système ouvert pourvu que l'équilibre avec le reste du monde puisse être assuré par les variations du change. La stabilité des prix dans la courte période est liée à l'absence de fluctuations de l'emploi.
D'autre part, en ce qui concerne la longue période, il reste encore à choisir entre une politique de salaires stables laissant les prix fléchir lentement à mesure que la technique et l'équipement progressent, et une politique de prix stables laissant les salaires monter lentement. À tout prendre, c'est à la dernière que va notre préférence, eu égard au fait qu'il est plus facile de maintenir le volume effectif de l'emploi dans un limite donnée de proximité du plein emploi- lorsqu'on s'attend à la hausse des salaires que lorsqu'on s'attend à leur baisse.
John Maynard Keynes, Théorie générale de 1 emploi, de l'intérêt et de la monnaie, Bibliothèque scientifique Payot, 1969 (première édition, 1936).
Document 2
La flexibilité des salaires réels permet de restaurer la compétitivité des entreprises et favorise l'ajustement des prix relatif (1) C'est la raison pour laquelle la Commission européenne promeut le développement de la flexibilité du marché du travail dans le cadre de l'Union Économique et Monétaire, où les chocs d'offre asymétriques