la conception marxiste de la nature
A travers une vision matérialiste, il comprend que l'étude de la matière et des conditions matérielles d'existence est le principe explicatif à la base de toute analyse sociétale. Parmi les domaines de la matière, la Nature est un concept important dans la théorie marxienne. Il la définit comme " le corps inorganique de l'homme " (Manuscrits 328) ; par cette formule, il signifie simplement que la Nature correspond à tout ce qui entoure l'Homme. L'Homme ne peut ignorer la Nature au risque d'ignorer sa propre nature, sa propre essence. Plus concrètement, elle est composée de la terre et de ses ressources nourricières, auxquelles Marx accorde un grand intérêt, des autres animaux …afficher plus de contenu…
Marx dit que le travail aliéné "éloigne l'homme de son propre corps, de la nature telle qu'elle existe en dehors de lui, de son essence spirituelle [Wesen], de son essence humaine" (Manuscrits 329). L'une des manifestations de cette aliénation, présentée dans le Capital, est le morcellement des terres agricoles communes, qui provoque l'exode des petits paysans vers la ville et le travail manufacturier (Capital 441-442). Le travail aliéné crée "l'éloignement de l'homme de l'homme" (Manuscrits 330) mais aussi de l'homme de la nature. C'est pourquoi, dans le Capital, Marx procède au "processus de travail" (Capital 152) c'est-à-dire "un processus auquel participent à la fois l'homme et la nature, et dans lequel l'homme de son propre chef déclenche, règle et contrôle les réactions matérielles entre lui et la nature" (Capital 153). Parce