L'écriture automatique dans Les Mains Libres
Les dessins et les poèmes font référence au rêve et particulièrement à l’activité inconsciente, qui peut prendre sa forme à travers l’écriture automatique. Celle-ci consiste à écrire, sans préoccupations esthétiques ou morales, sans contrôle de la raison, sans souci de cohérence ; et ce dans un état de lâcher-prise, proche de l’état hypnotique.
Cette forme d’inconscience appréciée des surréalistes s’inscrit dans plusieurs de leurs dessins et poèmes, et notamment dans « La Lecture ».
Nous nous demanderons alors comment, dans ce poème, l’écriture automatique peut s’exprimer.
Nous verrons d’abord la manière dont l’inconscient s’exprime, puis en quoi nous pouvons dire qu’écriture automatique et surréalisme s’associent.
L’inconscient s’exprime de plusieurs manières dans ce poème.
D’abord, nous ne voyons pas véritablement de cadre logique. Les conventions syntaxiques sont absentes, on ne retrouve pas les principes à respecter dans la rédaction d’un poème ; son écriture paraît libre. De plus, il n’y a pas forcément de cohérence entre les termes ni les vers, ce poème fonctionne beaucoup par métaphores et personnifications parfois insolites, qui sont présentes quasiment à chaque vers : « La pudeur rêvassait, le bouquet du ciel sans nuages… ».
A la première lecture, c’est plutôt les émotions qui transparaissent à travers ce poème qui nous atteignent, puisque le sens ne nous parvient pas directement. Ces caractéristiques correspondent à celles de l’écriture automatique, puis celle-ci, guidée par l’inconscient, retranscrit sans souci de cohérence ou de signification explicite, l’intériorité de l’auteur. Ici, on retrouve des marques de subjectivité : « Elle n’en est que plus belle, on n’en