Les économistes sont de plus en plus considérés comme des experts pouvant produire une connaissance sur des réalités économiques et sociales, une connaissance raisonnée et objective ou encore scientifique. Cependant, la crise économique actuelle semble relativiser la capacité de cette « science économique » à ceux revendiqué à « science exacte ». Bien davantage cette crise et l’analyse qui en est faite aujourd’hui conduit à douter de l’objectivité des économistes et à ne voir en eux que des idéologues porteur de systèmes de croyances qu’ils finissent par imposer ou non de leur prétendu spécificité de leur démonstration. Les économistes d’aujourd’hui sont-ils comme leurs prédécesseurs, des idéologues porteurs d’avantage d’une « économique politique » que d’une « science économique » ? Autrement dit, dans quelles mesures l’économie telle qu’elle est utilisée aujourd’hui correspond aux critères que l’on attend d’une science ? La première section de la suite de notre investigation consistera à recenser les arguments qui légitiment l’économie comme une véritable science autonome, notamment à travers l’utilisation de grandeurs quantifiables, ainsi que des concepts qu’elle entraine aux sciences dite « dures ». Ensuite, nous rappellerons dans une seconde section que malgré cette volonté de rigueur scientifique associée à l’éco, il n’empêche pas moins qu’elle demeure une science humaine et sociale et qu’à ce titre, elle ne peut garantir la totale exactitude et objectivité.
L’économie comme une véritable science autonome, une science dure
L’économie comme une science
L’économie est :
Production organisée de connaissances dans l’économie classiques, néo-classiques, mercantilistes
Une science de richesse (Smith, Ricardo) : accumulation de l’or et des matières précieuses
Une science qui met en avant la rareté et les choix des individus
Une science de l’échange (Marshall)
Ces ressemblances avec les sciences exactes
L’économiste est un scientifique
Cournot pose