l'école
Sans vouloir offenser ce garçon, en tant que père, je serais inquiet si j’avais un fils qui ne sort jamais de sa chambre et dont la fragilité psychologique ne lui permet pas de supporter l’idée de l’échec. Et en tant qu’employeur, je n’engagerais pas comme employé ce genre de profil: ses hautes capacités d’apprentissage ne compenseraient certainement pas les problèmes relationnels avec les collègues ou les clients, sa mauvaise gestion du stress et son manque de créativité (on ne vit pas du « par cœur » dans une entreprise).
Bref, des bonnes notes à l’école ne présagent pas forcément d’une bonne vie, personnelle et professionnelle. De nombreuses études montrent que les bons élèves ne sont pas forcément ceux qui se retrouvent dans les postes de direction. Ou qui sont les plus heureux dans la vie.
Pourtant, l’école continue à valoriser ce genre de réussite. Elle pose en modèle des profils qui, dans la vraie vie, n’en sont pas. Et elle en marginalise d’autres, moins scolaires, qui offrent pourtant des qualités précieuses, comme la créativité, l’empathie ou l’esprit d’initiative.
L’instruction publique doit permettre à chaque élève d’aller le plus loin possible dans ses qualités propres, tout en donnant les connaissances nécessaires pour évoluer comme citoyen. Elle ne doit pas être un lieu d’exclusion, mais un lieu