l'underground
La culture underground , ou « souterraine », est, avant l'apparition de l'internet, un complexe social-culturel, contreculturel, d'opposition à l'industrie culturelle mais en relation dialectique avec elle. Tel artiste underground pouvant, quelques années plus tard, devenir « over-ground ».
À la fois dépassée et réactualisée par la culture numérique, l'underground est, dans le contexte français, et jusque dans les années 2000, une construction consciente de journalistes, écrivains, auteurs de Bandes dessinées autour de la personnalité de Jean-François Bizot et des ouvrages (en particulier Lipstick Traces: A Secret History of the 20th Century (en)) de Greil Marcus autour de médias comme Actuel, Technikart ou le magazine Tracks. Cette approche généalogique de la culture se poursuit dans les années 2010 avec Pacôme Thiellement sous l'influence de Ben Watson (critique musical) ou de Charles Shaar Murray.
Sommaire
1 Définition 2 Historique
Définition
L’underground rassemble des individus et des cultures en marge des habitudes culturelles dites « mainstream » largement relayées par les médias de masse et les institutions de leurs époques2. On y trouve souvent des critiques des normes sociales, des morales, des codes inhérents à l'organisation sociale qui y est parfois conspuée3, ainsi que des techniques de communication et des réseaux de diffusion alternatifs aux moyens traditionnels (fanzines plutôt que grande presse, vente ou échange lors d'événements plutôt que commerce par grande distribution, prône du « do it yourself » et de l'autogestion).
Cette exclusion du système courant n'est cependant pas systématiquement délibérée, et l'engagement sociopolitique n'est que facultatif. On peut ainsi également considérer comme underground tout milieu associé à de quelconques comportements déviants2. Les mouvements underground se distinguent ainsi par un éloignement des cultures et des médias de masse et d'autre part par des