Environ 6 000 restaurateurs venus de la France entière ont organisé, lundi 28 novembre, une "opération voiture escargot" à Paris sous la bannière "TVA à 5,5 % dans la restauration". L'arrivée du cortège au pied de l'Arc de triomphe a été marquée par une séance photo avec les restaurateurs étoilés et les députés qui les soutiennent… Promesse électorale de Jacques Chirac lors de la dernière campagne présidentielle, la baisse de la TVA de 19,6 % à 5,5 % est un cheval de bataille traditionnel du secteur de l'hôtellerie et de la restauration. "Le gouvernement a une obligation de résultat, a martelé André Daguin, président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH). La TVA à 5,5 %, c'est 40 000 emplois supplémentaires"…

"Nous voulons expliquer que la baisse de la TVA est une mesure bonne pour l'emploi", explique-t-on à l'UMIH. Cette opération a été décidée après que l'Allemagne se fut de nouveau opposée, début novembre, à un compromis sur la liste des services comme la restauration ou la rénovation de logement, pouvant bénéficier d'un taux réduit de TVA dans l'Union européenne. L'unanimité des 25 Etats membres de l'UE est en effet requise pour autoriser une baisse de la TVA sur la restauration en France. Les ministres des finances européens reviendront sur cette question le 6 décembre. Mais la Suède ou le Danemark, notamment, y seraient toujours opposés. [AFP - LE MONDE]

La TVA est un impôt sur la ___________: le prix acquitté par un client pour un repas au restaurant comprend à la fois la somme perçue par le restaurateur et la TVA que celui-ci doit reverser à l'État. Les restaurateurs justifient leur demande d'une baisse de la TVA par la situation difficile de ce secteur: d'après eux, cette mesure augmenterait leurs bénéfices et leur permettrait de créer _____ mille emplois. Pour juger de la validité de ces conjectures, il nous faut analyser le fonctionnement du marché des repas au restaurant.

Sur ce marché, il y a des demandeurs -