L'Europe est à la traine
Globalement, pour l'ensemble des pays faisant partie de l'Organisation, "les perspectives d'une poursuite de la croissance des investissements dans la science, la technologie et l'innovation sont excellentes", estiment les auteurs du rapport. Mais les disparités d'un continent à l'autre sont considérables. L'écart continue de se creuser entre les États-Unis et l'Europe. Les dépenses de R&D ont augmenté en moyenne de 4 % par an entre 2002 et 2004 de l'autre côté de l'Atlantique, pour atteindre près de 313 milliards de dollars (235 milliards d'euros), contre 210 milliards de dollars, en 2004, dans l'Union européenne à vingt-cinq, une dépense en croissance presque deux fois moindre
(+ 2,3 % entre 2000 et 2003).
Certes ces chiffres, arrêtés en 2004, ne tiennent pas compte de la reprise des investissements de recherche par les entreprises européennes, observée en 2005, en raison de la bonne conjoncture économique. Les dépenses de R&D des entreprises avaient alors augmenté de 5,3 % après avoir quasiment stagné en 2004 et régressé en 2003, selon Bruxelles. Mais comme ce résultat demeure inférieur à celui des États-Unis (+ 8,1 %), il ne remet pas en question le constat global à savoir que l'Europe accroît son retard vis-à-vis des États-Unis.
Plus que jamais, les objectifs de Lisbonne selon lesquels l'investissement européen en R&D devait atteindre 3 % du produit intérieur brut (PIB) apparaissent donc comme inatteignables. Ce taux, appelé aussi