L' efficacité des accords de Bâle dans la gestion des risques de crédit
La crise des subprimes est une crise financière qui a touché le secteur de l'immobilier dans un premier temps, elle s’est ensuite propagée à toute l'économie mondiale à partir de 2007, période où la prise de risque a été intense. Elle a pour origine l’éclatement d’un bulle spéculative. Et « les bulles spéculatives ont une répercussion d’autant plus importante sur l’économie qu’elles affectent le système bancaire ». (Servigny et Zelanko, 2010)
Cette crise a donc remis en cause la réglementation bancaire en mettant en avant ses faiblesses. Ainsi, assurer une supervision bancaire efficace est devenu un enjeu majeur.
(Servigny et Zelenko, 2003)
Et c’est pourquoi réformer la réglementation bancaire en place est devenu une priorité afin de rendre les banques plus viables et donc assurer la sécurité et la fiabilité du système bancaire international. Cette réglementation devra « garantir que l’activité bancaire se fasse de façon saine et prudente afin de prévenir le risque individuel, c’est-à-dire le risque des déposants » et
« préserver la stabilité du système financier, c’est-à-dire prévenir le risque systémique ».
Cette réglementation n’a pas pour but d’enrayer les risques pour les banques puisqu’ils sont sources de profit mais plutôt de les inciter à limiter les prises de risques excessifs. (Heinrichs,
1999)
La stabilité des banques est possible en renforçant les exigences en fonds propres car cette période de crise a été accentuée par une importante dégradation des ratios de solvabilité des banques internationales. Une banque est, en effet, plus crédible si une partie de son actif circulant est financé par du capital, plutôt que par des créances courts terme. (Gourieroux et
Tiomo, 2007)
C’est dans ce contexte que le Comité de Bâle sur le Contrôle Bancaire s’est réuni dans le but d’établir un dispositif prudentiel efficace qui permettrait de réguler les risques bancaires pouvant entrainer les faillites et les crises systémiques.