l'amateur d'oiseaux "De la mode" LA BRUYERE
La bruyère est un écrivain moraliste du XVII ème siècle, son oeuvre principale est Les Caractères datant de 1688, il y fait le portrait de personnages qui vont à l'encontre de l'idéal de l'honnête homme. Le passage étudié est le portrait d'un amateur d'oiseaux de chapitre de la mode des Caractères. Nous verrons à travers le portrait d'un passionné dont la passion devient une corvée rendant le personnage fou, comment La Bruyère aborde la question de l'homme.
Tout d'abord, La Bruyère fait le portrait d'un passionné d'oiseaux. En effet, de part son côté excessif montré par plusieurs procédés d'amplification par exemple l'hyperbole "commence par un oiseau et finit par mille" et l'énumération "la cour, la salle, l'escalier, le vestibule, les chambres, le cabinet, tout est volière" sa maison est rempli d'oiseaux. Ainsi que l'utilisation de vocabulaire spécialisé dans l'ornithologie "ramage", "serins", "flageolet".
Le fait qu'il dépense tout son argent est aussi la preuve qu'il aime ses oiseaux mais préférer ses oiseaux au détriment de ses enfant qui est sa chair et son sang ne peut être que de la folie "ses enfants sont sans maître ni éducation".
Ensuite, cette passion devient un fardeau. Effectivement, sa maison "empeste" les oiseaux. L'odeur et le "vacarme" n'est sans doute pas très agréable montré par le champ lexical du bruit "un bruit si perçant et si aigu", "on ne s'entend plus", "aboyé", "siffler". Diphile devient un automate, tout les jour, il refait les mêmes gestes "il verse du grain et nettoie des ordures", c'est "une affaire laborieuse" mais il continue tout de même.
Diphile commence à divaguer, il loge et nourri un homme juste parce que lui aussi aime les oiseaux alors que ses enfants n'ont rien.
Et enfin, le personnage perd la raison. Non seulement, "il se renferme le soir" mais après une journée avec des oiseaux, il en rêve encore. Pire que ça il en devient un "il est oiseau, il est huppé, il gazouille, il perche"