Résumé bref de L’écriture ou la vie
Pour Semprun, la seule façon de raconter m’indicible est de le faire par le biais de l’écriture littéraire, c’est-à-dire à travers un imaginaire parfois plus proche de la réalité que les témoignages privés de fiction. L’important est de ne jamais construire la fiction sur des faits qui engagent moralement le témoignage. Selon lui, il n’y a guère d’autre solution que de faire du témoignage un « objet artistique » en usant d’artifices avec tact.
Mais cette solution contient un paradoxe : « La vérité essentielle de l’expérience, n’est pas transmissible… Ou plutôt, elle ne l’est que par l’écriture littéraire… ». Jorge Semprun se contredit sur ces quelques mots : il affirme au début que la vérité à propos de son expérience est « indicible », puis il avoue qu’elle est en vérité racontable mais par le biais d’une écriture utilisant des artifices. Il dit donc que l’essentielle vérité peut être transmise à quiconque veut écouter grâce à l’usage de l’imaginaire. Il montre donc ici que le meilleur moyen de dire la vérité, c’est de ne pas la dire. Mais comment faire part de la réalité si celle-ci est faussée