L'école des filles
Marie Duru-Bellat est une sociologue spécialiste des questions d’éducation. Elle est également professeur à l’Université de Bourgogne et chercheur à l’Observatoire sociologique du Changement et à l’Institut de Recherche en Éducation (IREDU). Elle travaille sur les politiques éducatives et les inégalités sociales et sexuées dans le système scolaire. Elle conduit depuis 25 ans des travaux sur le fonctionnement du système éducatif et les inégalités sociales et sexuées afférentes. Elle remet notamment en cause la démocratisation du système éducatif français. Parmi ses ouvrages récents, on compte : L’école des filles. Quelle formation pour quels rôles sociaux ? L’Harmattan, 2004 ; Les inégalités sociales à l’école. Genèse et mythes, PUF, 2002 ; L’inflation scolaire. Les désillusions de la méritocratie, Seuil, 2006.
Résumé de l’ouvrage
Dans cette première édition de 1990, l’auteure désire nous révéler par son approche des intérêts objectifs (c'est-à-dire extérieurs aux individus) derrière des choix présentés comme les plus personnels dans le cadre de ceux opérés par les filles dans leur cursus scolaire et après dans celui d’une profession, mais aussi dans la division du travail entre les sexes.
La variable sexe n’a quasiment jamais un statut sociologique et c’est donc ce que souhaite nous montrer Marie Duru-Bellat : lui redonner une place même au sein de la sociologie et non plus une dimension seulement biologique. C’est ainsi que l’auteure va tenter dans son ouvrage de « rapprocher les bagages scolaires dont se dotent, aujourd’hui, les garçons et les filles et les rôles sociaux qui les attendent objectivement, que ce soit dans la vie professionnelle ou dans la vie familiale ». Dans sa première partie, elle nous présente essentiellement des chiffres afin de se rendre compte du véritable clivage qu’il existe entre les filles et les garçons sur leur niveau scolaire, leur