L'origine ethnique, 1er critère de discrimination au travail
L'origine ethnique est le principal critère de discrimination au travail, en hausse notamment dans la Fonction publique, les salariés du privé se disant aussi victimes de discriminations liées à l'apparence physique et au sexe, selon un baromètre CSA publié vendredi.
Dans le public comme dans le privé, le premier facteur de discrimination reste l'origine ethnique, expliquent la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde) et l'Organisation internationale du travail (OIT) qui ont commandé ce sondage. Ainsi, 32% des agents publics et 37% des salariés privés disent en avoir été victimes.
Les deux taux sont en hausse, mais celle-ci est plus marquée dans le public (+13 points par rapport à décembre 2009) que dans le privé (+5 pts). L'âge est la deuxième source de discrimination pour les agents publics (31%, +5 pts), devant la grossesse et la maternité (28%, -3 pts) et l'apparence physique (27% ,+5 pts). Les convictions politiques et syndicales sont également en augmentation (26%, +4 pts), tout comme la religion (13%, +4 pts).
Dans le privé, le deuxième facteur de discrimination le plus souvent cité par les salariés est l'apparence physique: 36% (+8 pts), devant le sexe (29%, +3 pts) et l'âge (29%, -1 pt). Le facteur religieux, tout comme dans le public, est également en hausse: 15%, +5 pts). Lorsqu'on les interroge pour savoir s'ils ont été personnellement victimes d'une discrimination dans leur travail au quotidien, 12% des fonctionnaires répondent positivement, comme 14% des salariés du privé.
Les agents publics hésitent moins à en parler aux syndicats (40%) que les salariés du privé (25%). Ces derniers ont plus souvent démissionné ou demandé leur démission (16%), ou contacté l'inspection du travail (15%) que les fonctionnaires