L’isolement -Lamartine

Le poème est inspiré par la douleur provoquée par la mort d’un être aimé. Le poète, retiré à Milly, chantait sa femme, qui était morte depuis huit mois, constatant que sans elle, « tout est dépeuplé ». Après avoir exprimé sa détresse dans la première partie, il appelle de ses vœux la mort libératrice. Mais au-delà de la désespérance, il réussit dans la deuxième partie à retrouver l’espoir sur le plan divin.

Ce poème, qui fait partie du recueil « Méditations poétiques » est composé de quatrains et le vers utilisé est l’alexandrin, car le poète recherche la solennité et la gravité. Avant même la lecture, le titre « L’isolement », fait deviner un poème dont le thème central est la solitude, mais aussi le repli sur soi, le recueillement.

Dès les premières strophes, il apparaît que le poète est malheureux : le registre du poème est élégiaque : l’effet produit est la tristesse, la mélancolie. Le champ lexical de la tristesse : v2 –« tristement », v19 –« ainsi qu’une ombre errante », v28-« un seul être vous manque et tout est dépeuplé »

La nature qui l’entoure lui offre un spectacle auquel le poète est indifférent. Ex v17 –« mon âme indifférente »
L’emploi de termes négatifs, répétés plusieurs fois, créent un effet leitmotiv et évoque une douleur aigue, mais persistante. Ex : v 21,26-l’adj « vain » , v 32,35 le pronom-« rien », l’anaphore v 36,36 : « Je ne », ou encore v17- l’adj. « indifférente ».
Le poète lui-même se compare à une « ombre errante ». Ce motif, de l’errance, témoigne de son mal être.

On constate aussi que le paysage reflète l’état d’âme du poète : on peut parler de paysage -état d’âme : v5 –« Ici, gronde le fleuve », v6- « il serpente et s’enfonce en un lointain obscur » , v9- »ces monts couronnés de bois sombres »
Les termes appartenant au champ lexical de l’ombre et l’obscurité sont nombreux : v1-à l’ombre du vieux chêne », v2-« coucher du soleil », v6- « en un lointain obscur »,v9- « bois