<< Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front>>avait dit Dieu en punissant Adam, l’homme originel, en le chassant de Paradis. De tout temps, le travail a toujours été associé à la peine et à la souffrance. On avance toutefois que le travail nous rend heureux. Est-ce toujours le cas ? Contrairement à l'animal, qui agit par pur instinct, l'homme détermine dans sa conscience le but qu'il veut atteindre avant de le réaliser. Ainsi, en travaillant il satisfait non seulement les besoins essentiels à sa survit mais améliore aussi sa condition sociale et économique. En retour, il obtient la satisfaction de s’être réalisé ou d’avoir réalisé son rêve. De plus, en trouvant sa vocation, le travail n’est plus qu’une nécessité pour l’homme mais devient un plaisir.
Par ailleurs, ne pas travailler peut constituer une problématique pour un individu dans nos sociétés actuelles. En effet, le chômage comporte aussi bien des conséquences financières que des conséquences psychologiques ; en étant sans emploi, il devient difficile pour quelqu’un de joindre les deux bouts entre des impôts non-payés et en consommant que grâce à l’ardoise des petits commerçants. Vivant dans une société de consommation -qui prône l’accumulation de biens matériels- il sera aussi tenté de voler pour vivre.
Nous ne pouvons, cependant, perdre de vue que l'homme serait heureux s'il pouvait se passer de travailler. Le travail est toujours une peine. D’une part, il n’est pas rare d’entendre parler d’exploitation particulièrement en ce qui concerne les travailleurs migrants. Ils sont nombreux à ne pas être syndiqués et font des heures supplémentaires pour lesquelles ils ne sont pas payés. D’autre part, avec le reculement de l’âge du départ à la retraite, travailler devient synonyme d’esclavage pour ses gens condamnés à perpétuité de travailler toutes leur vie.
Le travail est, de nos jours, notre raison de vivre. Il est indéniable, pour toutes les raisons que nous avons évoquées, que le