L'histoire du corps
Pour bien comprendre ses messages, il faut s’intéresser à l’histoire du corps.
Les philosophes envisagent le monde comme un corps correspondant au concept de la nature. Pour eux, l’origine des choses vient des essences de la nature comme l’eau ou le feu. Le corps idéal, qui ne meurt pas, n’est qu’une tendance que l’on retrouve dans la religion.
Le corps vu par le christianisme
Le christianisme différencie le corps du paradis terrestre, sans tache, sans péché, le corps qui récompense les croyants qui reprennent possession de ce corps, du corps réel, porteur d’erreur et de mort.
Le corps vu par les philosophes
Descartes sépare le corps de la pensée et conçoit deux essences co-existantes n’ayant rien en commun mais qui, pourtant, s’influencent réciproquement. Le corps ne serait jamais pensée, la pensée ne serait jamais matière.
Schopenhauer¹, lui, pense qu’il est envisageable de d’imaginer le corps comme porteur du désir de vie, de plaisir.
Pour Kant¹, il est inconcevable de considérer le corps comme une entité globale. Chez les philosophes idéalistes, le corps est réinséré dans la totalité d’un ensemble où le corps (en tant que matière et objet) n’est qu’un moment du développement de l’esprit. Dans la philosophie contemporaine, avec l’existentialisme et la phénoménologie, le corps est une entité qui a une histoire qui le rend unique.
Pour les philosophes structuralistes, le corps est un ensemble de structures qui se répètent, et qui n’a donc aucune histoire personnelle.
Freud pourrait avoir la même vision puisque le complexe d’Œdipe, l’histoire de l’enfant, de son corps, de ses pulsions ne constitue pas une histoire individuelle mais une répétition d’une structure conflictuelle.
Les philosophes comme Merleau-Ponty² qui cherchent à enclaver le corps dans un contexte plus précis sont rares.
Pour un aperçu plus général de la culture, nous pouvons citer la réincarnation ou le concept de l’éternel retour qui