Rousseau et marx
Dans notre société actuelle, il est bon de se demander si les individus qui la composent adoptent un bon mode de vie. Quels sont nos valeurs, nos priorités, nos objectifs? Rousseau et Marx se sont eux aussi questionnés sur la société, principalement sur les inégalités des classes sociales résultant de la culture des hommes qui en font partie. Bien sûr, rien n’est tout noir ou tout blanc, et ces deux philosophes ont chacun leur propre vision des choses. Dans les lignes qui suivront, je tenterai de vous faire voir le point de vue de chacun. Puis, je parlerai des idées qui les distinguent et j’expliquerai celles qui les rejoignent.
Dans Discours sur les sciences et les arts, Rousseau explique clairement la déchéance dans laquelle les sciences et les arts ont poussé les hommes. Pour lui, les sciences et les arts mènent directement au luxe. Celui-ci pousse les individus aux vices au détriment de la vertu : « Tel est le luxe, né comme eux de l’oisiveté et de la vanité des hommes. Le luxe va rarement sans les sciences et les arts… » « Que deviendra la vertu, quand il faudra s’enrichir à quelque prix que ce soit? » . Dans ces deux extraits, Rousseau nous met en garde sur les conséquences néfastes du savoir. Selon lui, le savoir mène la société dans un monde d’apparences. Alors, tous les moyens sont bons pour se procurer le luxe que les sciences et les arts ont mis à leur disposition. Autrement dit, plus les hommes sont instruits, plus ils sont orgueilleux, vaniteux, ambitieux et pervers. On n’hésite pas à écraser l’autre pour en avoir plus. C’est alors que les vraies valeurs comme la liberté, la simplicité, l’amitié, l’amour et le patriotisme sont vite oubliées. De plus, les richesses sont mal réparties, ce qui crée différentes classes sociales. Cette inégalité amène à son tour des conflits et le peuple risque de sombrer dans la déchéance puisqu’on ouvre la porte à la tricherie, à la jalousie, à l’hypocrisie