L'environnement économique au maroc
1. Le Maroc a bien traversé la crise financière, notamment grâce à de bons fondamentaux
En 2009, aidé par une campagne agricole exceptionnelle, le Maroc a connu une croissance de 4,9%, au plus fort de la récession en Europe et aux Etats-Unis. Pour le Maroc, les années 2000 ont été caractérisées par une accélération de la croissance par rapport à la décennie précédente : 4,6% en moyenne de 2000 à 2009 contre 2,6% dans les années 1990. Ce taux de croissance, le plus élevé de la région (voir tableau ci-dessous), est principalement tiré par la demande intérieure (consommation finale et investissement). Le taux d’investissement a connu une augmentation historique (de 26% en 2000 à 34% en 2010). Les entrées d’investissements directs étrangers (IDE) ont été multipliées par 5 en 10 ans et représentaient plus de 4% du PIB en 2010.
Pays Algérie Egypte Libye Maroc Tunisie Turquie
Taux de croissance annuel moyen 2000-2009 3,40% 4,40% 3,50% 4,60% 4,10% 3,00%
Source : données FMI
Cette croissance s’est déroulée dans un contexte d’ouverture commerciale forte :
- réduction des droits de douane,
- signature d’accords de libre-échange (p.ex. avec l’UE en 1996 ou les USA en 2006),
- accords sur la protection des investissements
- mise en place de plans sectoriels afin de développer l’offre exportable du pays.
Sur le plan macroéconomique, le Maroc des années 2000 est caractérisé par une gestion budgétaire prudente et une politique monétaire anti-inflationniste. Le taux d’inflation moyen sur les cinq dernières années était de 2%, et de 0,9% pour l’année 2011. La dette publique reste soutenable, à 59,4% du PIB, dont 20,7% seulement au titre de la dette extérieure. Le déficit budgétaire moyen sur la décennie est de 2,94%, et le pays a même enregistré des excédents en 2007 et 2008.
Les perspectives de croissance sont encourageantes: après un léger ralentissement en 2010