Ajustement structurel
[...] Le Dirham jugé surévalué a connu des ajustements destinés à corriger le différentiel inflationniste entre le Maroc et ses partenaires. Les deux dévaluations intervenues lors de la période d’ajustement structurel, visent selon les responsables, la réalisation d’un taux de change d’équilibre, flexible et réaliste, capable de soutenir la libéralisation des importations et la compétitivité des secteurs exportateurs. La maîtrise de l’inflation a fait l’objet d’attentions et de mesures particulières. L’inflation est estimée actuellement à environ 5%. La politique des taux d’intérêt a été libéralisée et a permis de rendre le crédit moins cher pour les besoins de financement de l’économie, sans toutefois pénaliser l’épargne. [...]
[...] L'impact de la politique d'ajustement sur les dépenses sociales au Maroc, mérite une attention particulière pour deux raisons essentielles. Parce qu'elles représentent l'essentiel des transferts publics aux ménages. Parce qu'elles constituent une part importante des dépenses publiques et il est difficile de réduire le déficit budgétaire sans les diminuer. Comme les dépenses sociales au Maroc sont largement dominées par les dépenses d'éducation et de la Santé il serait logique d'accorder une attention particulière à ces deux secteurs qui sont d'excellents indicateurs de l'état des lieux du "Social" marocain, puis nous compléterons notre analyse, en abordant l'impact du PAS sur l'autre secteur clé : l'Emploi. [...]
[...] 2-L'ajustement social : Au cours de la période 83-93, le Maroc a traversé des épreuves difficiles. Des déséquilibres économiques internes et externes très graves s'étaient manifestés, obligeant ainsi le gouvernement marocain (sous la pression du F.M.I. et de la Banque Mondiale), à mettre en place une politique de stabilisation doublée d'une politique d'ajustement fondée sur une plus grande rigueur financière, une réduction du poids de la dette