L'enigme des blancs-manteaux: incipit
Jean-Fancois Parot est diplomate, écrivain et spécialiste du Paris Du XVIIIe siècle. L’extrait proposé est un incipit, tiré de « L’Enigme Des Blancs-Manteaux», œuvre contemporaine parue en 2000 et qui est le premier roman de la série policière Nicolas Le Floch. L’extrait étudié met en scène deux hommes qui déchargent leurs tonneaux suspects, dans un endroit miteux où se trouvent les rats, les chiens et les corbeaux, ignorant qu’ils sont épiés par une femme innocente.
Nous étudierons le début de l’incipit, allant de la première phrase jusqu’à : « S’exclama l’homme en frappant à deux reprises sur la coupe décharnée. »
On se demandera comment l’extrait proposé nous montre une certaine vision de Paris. Il conviendra d’abord de montrer en quoi cet incipit produit un effet de réel au lecteur ainsi que l’atmosphère sinistre de ce passage qui permettra de dégager en dernier lieu, l’ambiance angoissante que peut avoir cet incipit.
Dans cet extrait, l’effet de réel produit est immédiatement remarqué par le lecteur.
Tout d’abord, la première indication est la véracité des lieux. En effet, il s’agit de lieux existant réellement, comme « de la Courtille à la Villette » (l. 2), « Bassignano en 1745 » ou encore « Royal Dauphin » (l. 18)
Le fait que les lieux soient véridiques provoque un effet de réel car cela laisse supposer que si les lieux existent bel et bien, l’histoire elle aussi, est réaliste et ne partira pas dans un registre fantastique. De plus, les références spatio-temporelles minutieuses (la nuit du vendredi 2 février 1761 ainsi que Bassignano en 1745) apportent un plus pour donner l’illusion du réel et de la vraisemblance.
Une autre justification quant au sentiment de réel que cet extrait apporte, est la précision des passages descriptifs.
On remarque beaucoup d’adjectifs qualificatifs : « journée sombre » (l. 2), « lourds nuages », « cheval étique » (l. 4), « lumière