L'enfant et la vie familiale
ARIES Philippe, L’enfant et la vie familiale sous l’Ancien Régime, SEUIL, LONRAI, 1973. Philippe Ariès est né à Blois en 1914. Il grandit dans une famille catholique et royaliste. Il étudie chez les Jésuites et milite quelques temps au sein des « Lycéens et collégiens de l’Action Française » dont il participera à écrire dans L’étudiant français, le magazine du mouvement. Il s’éloignera progressivement de ce mouvement le jugeant « nationaliste autoritaire » alors qu’ils se définit comme étant « traditionaliste ». Philippe Ariès échoua à deux reprises successives à l’agrégation d’Histoire et entra donc en 1943 à l’Institut de recherche coloniale qu’il quittera en 1979. En 1948, il publie sa première étude L’Histoire des populations Françaises et leurs attitudes devant la vie depuis la XVIIIe siècle. Cette étude marqua la naissance des recherches de démographie historique débouchant sur une tentative d’analyse des mentalités des anciennes sociétés. Son second livre fut L’enfant et la vie familiale sous l’Ancien Régime, en 1960. En 1977, il publie L’homme devant la mort. La même année, il intègre l’EHESS (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales), et obtient ainsi la reconnaissance tardive par ses pairs de son statut d’historien. Il meurt en 1984. Philippe Ariès se définissait lui-même comme un « historien du dimanche ». Il se passionna d’abord pour la démographie historique puis se consacra à l’histoire des mentalités, dont il devint une figure emblématique.
L’enfant et la vie familiale sous l’Ancien Régime parut en 1960. Il reçut un accueil discret en France mais fut traduit en anglais. Cela lui valut de rencontrer un grand succès aux EtatsUnis, qui furent séduits par cette étude novatrice sur la famille ; Philippe Ariès reçut ainsi une audience internationale alors que la France le découvrait à peine. Des psychologues et sociologues, notamment Américains, exploitèrent sa thèse qui visait à