Zola, la Bête Humaine
39, l’application d’un module de traçage sur les emballages 40 ou la possibilité de demander par SMS 41 à partir d’un code figurant sur le produit s’il est authentique, beaucoup de moyens sont mis en oeuvre pour débusquer les faux produits et éviter les risques liés à leur utilisation. L’attitude vis-à-vis de la contrefaçon change, on ne cherche plus les faux produits distribués par des réseaux clandestins, on vérifie que les produits achetés dans les points de vente habituels sont authentiques. Ce changement à lui seul suffit à caractériser le développement de la contrefaçon et sa généralisation.
La criminalisation des réseaux du faux
Les profits élevés relevant de la contrefaçon, le faible risque d’être démasqué et la modicité des peines encourues
(maximum de 5 ans de prison et 500 000 euros d’amende pour des faits commis en bande organisée) ont créé un environnement propice au développement de
« l’activité contrefaçon » dans les entreprises du crime.
Selon le secrétaire général d’Interpol, la contrefaçon est aujourd’hui « la méthode de financement préférée des terroristes 42». Le responsable de la sécurité de Pfizer n’a pas hésité à déclarer qu’« un kilo d’héroïne rap Le phénomène de la contrefaçon combine des données économiques et sociétales. Économiquement, c’est une activité qui réalise des marges importantes. Les productions matérielles utilisent des matières premières sans aucun critère de qualité, voire de non-nocivité, alors que les productions immatérielles sont piratées sans utilisation de moyens physiques. Dans ces deux cas, les coûts de production sont très faibles. Ce qui permet à la contrefaçon d’être un moteur de croissance pour certaines économies.
En 2003, selon le service de la mission économique de
Pékin, la contrefaçon représentait 8 % du PIB de la Chine et permettait l’emploi de 3 à 5 millions de personnes dans ce pays.
«Des experts et d'autres