La prise de décision
Introduction
Combien de grands projets ont été de véritables échecs, notamment dans des organisations pourtant reconnues comme étant performantes ? Un très grand nombre sans doute. Face à ce constat, il est intéressant de tenter de déterminer les raisons pour lesquelles ces projets se sont avérés être des échecs. Ainsi, pourquoi une organisation telle que la NASA n’a pu mener à bien la mission de la navette Challenger lors de son lancement en 1986 ? Dans cet essai, nous tenterons de répondre à cette question difficile en étudiant le processus de prise de décision selon les écoles de pensées : Rationnel, Politique et Routine.
I. La perspective Rationnelle
A. Une soif inépuisable de l’homme d’aller toujours plus haut
L’homme a toujours souhaité aller à la conquête de nouveaux espaces, découvrir de nouvelles populations, s’enrichir et construire sans cesse. Et malgré les échecs, la soif de l’homme demeure inébranlable. La conquête de l’espace est sans nul doute la plus pertinente des illustrations possibles de cette volonté extraordinaire d’aller découvrir sans cesse de nouveaux sommets.
B. Un environnement complexe qui pousse à l’irrationalité
Dans le cas de la navette Challenger, le fournisseur a prévenu très clairement la NASA des risques d’un lancement sous des conditions météorologiques défavorables. Malgré les recommandations des ingénieurs, les dirigeants de l’entreprise refusent de les prendre en compte car ils connaissent l’impact qu’une annulation de la mission pourrait avoir. Dans ce cas, on constate assez aisément qu’ « à situation exceptionnelle, décision exceptionnelle ». Sous la pression du Président Reagan, du peuple américain et de la concurrence comme l’URSS à l’époque, le niveau de stress augmente et les réactions des individus peuvent perdre de leur rationalité. Ainsi, à l’exemple de March, les préférences ne sont pas toujours égales. Face à des situations