Extrait du document:
L'extrait raconte la deuxième épreuve de la vie de l'homme, peu après la trahison de son ami, de sa rencontre amoureuse à son ultime déchéance. Le récit suit une progression chronologique claire, aux étapes bien marquées, et soutient l'intérêt du lecteur par la variété des rythmes du récit, des descriptions, des registres et des points de vue du narrateur.
La première phrase, dans sa sècheresse, assure la transition avec l'épisode précédent situé à "quelque temps de là", indique le nouveau thème ("l'homme devint amoureux") sans préciser les circonstances de cette rencontre amoureuse et, par une prolepse brutale, annonce sobrement le dénouement fatal ("et cette fois, tout fut fini..."); les points de suspension créent un effet d'attente auquel répond la suite du récit dont les principales étapes sont nettement articulées autour de nombreux repères temporels. Leur vie commune - lune de miel si menacée - "dura pendant deux ans"; "puis, un matin" signale la mort de la femme, suivie de son enterrement; "alors" introduit le récit du dernier "soir" de l'homme...

Nous remarquons tout d’abord qu’avec la simplicité qui l’a rendu populaire (La chèvre de monsieur
Seguin, Le curé de Cucugnan, …), Alphonse Daudet construit ici un récit parfaitement accessible aux petits comme aux grands. Le vocabulaire est simple pour un lecteur d’aujourd’hui, alors que l’oeuvre a près de 150 ans ! Les phrases sont généralement courtes et bien rythmées : la lecture et la compréhension en sont facilitées. Il écrit ainsi : « Alors on le vit s’en aller dans les rues, l’air égaré, trébuchant comme un homme ivre » (l.102).
L’utilisation courante de la comparaison, comme c’est le cas dans la phrase précédemment citée, éclaire la description et stimule l’imagination. L’alternance permanente entre récit et discours contribue à animer l’histoire, à la rendre vivante. Les personnages sont simples, presque caricaturaux, et rappellent à notre mémoire certains contes