Hypermarché - novembre
Michel Houellebecq est né en 1956. En 1991, il publie son premier recueil « La poursuite du bonheur », dont Hypermarché-novembre est le poème liminaire.
Problématique : En quoi la forme et le thème de ce poème peuvent-ils être surprenant pour le lecteur ?
1. Pauvreté du style A) une forme poétique relâchée
En première impression, nous avons des vers classique : alexandrins, quatre strophes, rimes (suivies et embrassées) MAIS en réalité, la forme est négligée, relâchée : « e » qui devrait être muet et qui ne l'est pas, v8 « des rayonnages », v10 « deux vieilles dames », v15 « mes nouvelles chaussures » ; les rimes « brutal » et « minérales » strophe 2, « fromages » et « âge » strophe 3 (on ne peut pas faire rimer un féminin avec un masculin, ou un pluriel avec un singulier) ; nous trouvons également trois hiatus « pleurer et » v2, « sapés et » v5, « circonspects et » v13.
La forme est donc volontairement relâchée par Houellebecq.
B) pauvreté du langage
Tout d'abord, le niveau de langue est familier : « J'me suis » v2, « sapés » v5, « je cassais l'ambiance » v3, puis « il y avait » v10-14, ce qui est plat, banal. Nous avons peu de mots, et des répétitions. Michel Houellebecq fait une utilisation abondante des auxiliaires être et avoir. Le vocabulaire est pauvre, limité. Quand nous observons la syntaxe, les phrases sont simples, courtes, sans subordonnée, et il n'y a aucune phrase complexe. Au niveau des figures de styles, nous ne trouvons aucune métaphore, ou comparaison. Il n'y a donc aucun appel à l'imagination, c'est banal.
La pauvreté du style est purement volontaire. Il y a une correspondance entre la banalité du thème (l'hypermarché) et du style.
2. Un thème « anti-poétique » A) un thème banal
Nous avons une contradiction avec les thèmes classiques de la poésie. Ici, c'est une histoire banale, le poète qui déambule dans un hypermarché. Rien que dans le titre, il n'y a aucun