L'œuvre intitulée Une vie de boy , écrit par Ferdinand Oyono, est a l'origine un journal intime, tenu par un petit africain qui témoigne de son expérience en tant que boy pour une famille francaise au Cameroun. Le lecteur peut s'apercevoir au début du livre que Toundi a une vision idéalisée du monde des blancs, du style de vie et des conséquences de la colonisation. De plus, le lecteur peut aussi apprécier l'évolution du personnage principal et sa prise de conscience par rapport aux relations blancs-noirs en Afrique. Cette analyse va se concentrer sur l'évolution de Toundi et sa compréhension du monde qui l'entoure. a cruauté de son père. L'évolution du personnage principal est flagrante lorsque l'on se penche sur le vocabulaire qu'il emploie. Dés le début du livre, le lecteur est frappé par la différence de registre entre l'introduction du texte qui se trouve être en fait la fin de l'histoire, et le début du premier cahier de Toundi. Certes, le journal commence alors que Toundi est enfant. Le vocabulaire employé montre une ignorance totale du monde des blancs. En effet, lorsqu'il décrit le père Gilbert pour la première fois, Toundi déclare à la page 16 “je ne m'y étais rendu que pour approcher l'homme blanc aux cheveux semblables à la barbe de maïs, habillé d'une robe de femme, qui donnait de bons petits cubes sucrés aux petits noirs.” Au contraire, lorsqu'il décrit son père et sa case, il emploie des termes bien précis car habitué à cet environnement: ”Le bruit des pilons annonçait notre repas du soir. Je revins doucement derrière notre case et regardai à travers les lézardes du mur de terre battue.” (20) Lorsqu'il s'engage comme le boy du père Gilbert, Toundi, qui vit dans un monde totalement différent, emploiera toujours ce vocabulaire enfantin et naÏf pour décrire ce qui l'entoure et lui arrive. De ce fait, il ne semble pas comprendre les abus qu'il vit et sur lesquels est basée la société coloniale française au