MACO
Fable à la morale implicite sur les liens qu’entretiennent l’argent et le bonheur.
Argumentation indirecte dont la force repose sur le contraste entre les deux personnages et le jeu des valeurs mis en scène dans la fable.
Genre de l’apologue : récit bref à visée argumentative et dont les éléments ont une portée allégorique.
Problématique : comment un récit d’apparence très simple peut-il véhiculer des messages complexes ?
Mlle Cappon Sujet: Re: Séance 3 : la fable Mer 3 Juin - 22:28
I.UN RECIT PLAISANT
1.des personnages stylisés et contrastés
Le titre : désigne les personnages par leurs métiers en les opposant (appartenance à deux classes sociales distinctes). Ces deux personnages vont être constitués en types par la fable.
Le Savetier : d’abord caractérisé par sa joie de vivre (réseau lexical du bonheur : « chantait », « merveilles », « content », « en chantant »). Le fabuliste le caractérise aussi par son naturel naïf et spontané dû à sa classe sociale. La comparaison plaisante (v.4) aux « sept sages » est gentiment ironique puisque ces derniers devaient leur bonheur à leur science, tandis que celui-là le doit à son ignorance + l’hyperbole « tout l’argent que la terre… ». Son langage est imagé et populaire (« j’attrape le bout de l’année »), et il se montre peu embarrassé par les convenances tant envers quelqu’un d’un rang social supérieur (« Ma foi, Monsieur / Dit avec un ton rieur / Le gaillard savetier »), qu’envers les représentants de l’église (« et monsieur le Curé / De quelque nouveau Saint charge toujours son prône »).
Le Financier : est un homme riche. Il est malheureux, même si cela n’est jamais clairement dit dans la Fable ou, du moins, est profondément aigri. C’est par le contraste créé entre lui et le Savetier (« chantait peu », « au contraire ») qu’apparaît son malheur, dont l’argent est la cause (« étant tout cousu d’or »). Le Financier est un homme ingrat qui se plaint à la Providence (v. 10,11), et