Une division des état, mais des enjeux transnationaux
La guerre entre l'Iran et l'Irak puis l'occupation du Koweit par l'Irak l'a clairement démontré les préoccupations entraînées par les frontières sont immenses. De nombreux conflits sont le résultat des conflits territoriaux. On peut encore ici cite le Cameroun et le Nigeria avec la péninsule de Bakassi, le problème du Darfour, la Russie et le Japon avec les îles des Kouriles et la liste est loin d'être complète.
« L'intérêt porté aux frontières fut tout d'abord géopolitique, géostratégique, utilitaire pourrait-on dire, car il répondait, en un premier temps, à des besoins politiques. Cet intérêt s'est ainsi manifesté assez précocement dans les sphères proches du pouvoir et s'est construit bien plus sur une compilation de cas particuliers que sur de quelconques essais de conceptualisation. »
Or il convient de souligner que jusqu'à un passe très récent la notion de frontières en tant tel était assez floue. Les Rois n'avaient qu'une idée assez vague des limites de leur états. Très souvent les informations concernant les frontières se transmettaient de manière orale au sein des familles au pouvoir Ce n'est en réalité qu'en 1648 que les traites de Westphalie dictent un « nouvel ordre géopolitique au sein de l'Europe, une Europe voulue comme un ensemble d'États, disposant de frontières précises et reconnues et sur lequel le pouvoir exerce sa pleine et entière souveraineté. Ces règles relatives à la mise en place d'un ordre géopolitique ont été pensées dès le XVIe siècle et se fondaient, entre autres, sur une idéologie plaçant en son centre la paix plutôt que la guerre, les processus de négociation plutôt que de conquête ».
D'où est venu cette préoccupation soudaine en ce qui concerne le trace des frontières. Les préoccupations étaient uniquement d'ordre politique et stratégique. Les souverains étaient soucieux de savoir avec plus de précision quelles surfaces étaient parce qu'en cas de guerre, s'appuyer sur de frontières naturelles telles que les