Trop gentil au bureau ?
Bienvenue dans les égouts
Dès le 1er paragraphe, l’auteur nous prévient qu’il va nous exposer sans fard la réalité des jeux de pouvoir dans le monde de l’entreprise. Ce qui intéresse l’auteur, ce sont les règles de la sournoiserie, la grammaire de la dépravation et la structure de la perfidie sans pour autant formuler d’accusation ni de jugement. Il ne s’agit pas de se protéger de la victimisation en défendant notre intégrité mais bien de devenir des bourreaux, des rats.
L’étude scientifique du comportement magouilleur de l’homo sapiens pourrait être intéressante mais impliquerait l’utilisation d’un vocabulaire neutre. La constatation « Tous les manageurs se comportent à terme comme des mufles. La muflerie appartient en effet à la description cachée et implicite du rôle de manager. » s’exprimerait alors par « Les managers donnent toujours la plus haute priorité à l’intérêt de l’entreprise lors des conflits. La raison de ce choix est inhérente à la fonction de leader telle qu’elle est perçue par ceux qui l’exercent. »
Ce jargon rend artificiellement gentils et innocents les commentaires sur les pratiques professionnelles. C’est ce que nous appellerons la « brav’langue ».
La plupart des managers deviennent tout simplement schizophrènes et mènent une double vie, écartelés entre la brav’langue et leur expérience quotidienne. La seule façon de rendre ce grand écart supportable est d’adopter la langue des scélérats, des rats et de se poser la question « comment devenir un rat ? »
Visite guidée : demandez le programme
➢ Bienvenue ➢ Quel rat sommeille en vous ? ➢ L’arène : examen des champs de bataille des entreprises ➢ Sources du pouvoir : profiter de toutes les possibilités offertes par l’organisation ➢ Tactiques et manœuvres : détails pratiques de l’arsenal du rat. ➢ Le grand jeu : étude de l’action du rat. ➢ Surfer sur les traditions : petit historique des jeux de pouvoir.