Travail d'invention sur "l'école des femmes" de molière
Oui. Mais que faisait-il étant seul avec vous ?
AGNÈS :
Il jurait qu’il m’aimait d’un amour sans seconde,
Et me disait des mots les plus gentils du monde,
Des choses que jamais rien ne peut égaler,
Et dont, toutes les fois que je l’entend parler,
La douceur me chatouille et là-dedans remue
Certain je ne sais quoi dont je suis toute émue.
CÉLIMÈNE :
Faites attention ma chère Agnès, les hommes vous séduisent uniquement pour arriver à des fins qui vous sont encore inconnues et qui ne vous plairaient guère. Comment est ce charlatan qui vous embobine ?
AGNÈS :
Il est ma foie fort beau, jeune tout comme moi, plutôt mince et d’une taille honorable, des cheveux bruns ondulés, des yeux de la même couleur qui lui font un regard mystérieux, il est d’une élégance raffinée, et je n’ai jamais vu un homme doté d’un tel esprit.
CÉLIMÈNE à part,
La description de ce bélître ressemble étonnement à mon mari
À Agnès,
Votre courtier aurait-il dit son nom ?
AGNÈS :
Il ne me l’a pas révélé mais j’ai cru entendre son chauffeur le nommer Monsieur de la Rivière.
CÉLIMÈNE :
Oh misère !
AGNÈS :
Non, Rivière.
CÉLIMÈNE :
Oui, oui, Rivière...Aurait-il tenté quelque chose de mal honnête envers vous ?
AGNÈS :
Non rien de malhonnête, je l’ai seulement laissé me baiser les mains et les bras sans protestions pour assurer au mieux sa guérison.
CÉLIMÈNE :
Mon dieu, Agnès, ceci est plus que malhonnête, c’est un délit ! Votre enjôleur a su vous avoir, sachez que les relations charnelles sont un péché, et que seul l’amour sans est véritable. N’avez-vous pas commis le sacrilège ?
AGNÈS :
Un sacrilège ? Non...enfin je ne pense pas.
CÉLIMÈNE :
Comment ?
AGNÈS :
Je ne sais pas
CÉLIMÈNE :
Dîtes !
AGNÈS :
Dire quoi ?
CÉLIMÈNE :
L’avez-vous fait ?
AGNÈS :
Faire quoi ?
CÉLIMÈNE :
Le péché capital
AGNÈS :
Lequel ?
Célimène se lève,
CÉLIMÈNE :
Mais enfin le péché de chair !
AGNÈS :
Avec qui ?
Célimène se