Le cinéma tel qu’on le connait ne date pas d’hier. La technique date en effet du tout début de l’histoire cinématographique avec les Frères Lumière, cependant cette technique ne trouve un sens qu’une fois utilisée par David Wark Griffith, comme nous le confirme Nicolas Lincy sur le site My Planity: « Contrairement à ses prédecesseurs, il ne pose pas sa caméra face aux acteurs ayant à eux seuls le devoir de faire passer les sentiments comme au théâtre; ils sont "aidés" par la caméra, qui, dans ses mouvements, n'aura plus simple fonction de recadrage. » Griffith donne un sens à la technique en y accordant une réelle importance au sein de la situation qu’elle sert. Avec lui, les échelles de plan, les mouvements de caméra, les montages alternés ainsi que les parallèles sont effectués dans le but de servir à la dramaturgie du film.
Dans les deux [parties], Griffith développe une technique narrative moderne et un montage vif qui s'accélère à l'approche du dénouement. Les innovations se comptent à la pelle : travelling arrières pour suivre les cavaliers, gros plans de visages, montage alterné pour créer le suspense ...
Nous affirme, encore une fois, My Planity ; à propos de son succès « Naissance d’une Nation» sortit en 1915. David W. Griffith a eu un impact immense sur l’histoire du cinéma, son importance est telle qu’Alain Riou, du périodique Nouvel Observateur, énonce que « tout metteur en scène qui fait alterner un plan américain et un plan général est son élève ». On apprend aussi qu’ « il invente pour les besoins de la cause aussi bien la grue de cinéma [...] que les faux cils, [...] afin de mettre un peu de vice dans le regard d’une actrice trop virginale pour le rôle de prostituée babylonienne qu’elle tient . » En plus d’instaurer le besoin de signifier à travers l’échelle des plans, ce cinéaste a donc inventé des outils pour aider ce besoin dramatique. Ce n’est pas sans dire qu’il mérite son surnom de père fondateur du cinéma