Travail réel travail prescrit
Les organisations d'aujourd'hui, de l'entreprise au service public, sont soumises à une quantité d'évaluations. Leurs objectifs tentent d'améliorer leur efficience, à savoir gagner en productivité et rationaliser les dépenses, mais aussi pour témoigner de la qualité de leur service ou de leurs produits aux usagers ou clients. Les critères ou indicateurs sont nombreux et il est de fait que cela concerne également le travail des acteurs par l'évaluation de leur travail et de leurs compétences, qu'il s'agisse du cadre supérieur ou de l'ouvrier. En tant que future cadre de santé amenée à gérer un groupe de personnes, évaluer les compétences des soignants, à identifier leurs besoins en formation professionnelle, il me paraît tout à fait intéressant de réfléchir à ce que représente le travail réel en regard d'une prescription de travail émise par l'organisation. En effet, l'hôpital évolue dans un mode organisationnel similaire à celui de l'entreprise et la loi Hôpital, patients, santé et territoires[1] initie la modernisation, ce qui demande aux acteurs de s'y adapter et d'évoluer dans un contexte contraignant de changement pour s'acquitter de leurs missions.
De ce fait, j'expliciterai dans un premier temps ce que signifie le concept de travail prescrit, travail réel. Et dans un second temps, je montrerai que l'écart qui existe entre le prescrit et le réel doit représenter une réflexion constante pour les formateurs et les organisateurs du travail.
Je définirais tout d'abord le travail prescrit comme l'ensemble des règles et des normes de base qui définit les tâches à réaliser. Il délimite le cadre précis des tâches auxquelles l'homme ou la femme se réfère pour effectuer la commande exigée par l'institution.
Selon le type d'organisation,la prescription « intègre plus ou moins la définition de modes opératoires, d'instructions, de consignes de sécurité. Elle précise les