Théorie d'efficience
La Finance en tant que domaine d'étude se divise traditionnellement en deux spécialités : la finance d'entreprise et la finance de marché. Bien qu'en partie imbriquées, ces deux spécialités ont des orientations différentes. La finance d'entreprise s'intéresse aux choix de financement et d'investissement des entreprises. La finance de marché étudie les marchés financiers, en particulier ce qui détermine les prix des actifs et la façon dont les investisseurs composent et gèrent leur portefeuille d'actifs (actions, obligations, produits dérivés, etc.).
Les marchés financiers fournissent un prix pour chaque actif (action, obligation, etc.) échangé. Ainsi est-il facile de calculer la valeur d'une société cotée en bourse en s'appuyant sur la valeur de marché des titres qu'elle a émis. Toutefois, dans quelle mesure ces prix reflètent-ils les vraies valeurs des actifs ? En finance de marché, l'efficience désigne généralement l'« efficacité informationnelle » d'un marché. Sur un marché dit « efficient », les prix des titres reflètent à tout instant les valeurs fondamentales. En particulier, ils ont intégré toutes les informations disponibles pouvant avoir quelque pertinence dans l'évaluation des actifs (informations sur les entreprises cotées, sur la situation économique et politique...).
Cette hypothèse d’efficience informationnelle, dont la rationalité des investisseurs est une condition nécessaire, stipule ainsi que le prix observé sur le marché reflète au mieux la valeur fondamentale. Or, depuis les années 2000, les crises financières et, en particulier, les crises boursières se sont multipliées. De telles crises ne sont cependant pas nouvelles, et l’histoire est marquée par de nombreux épisodes catastrophiques. Ces crises raniment de façon continue le débat sur l’efficience informationnelle des marchés.
Donc, le point le plus important est de savoir si oui ou non le marché fixe les prix qui reflètent valeur fondamentale,