Tatouage risque
Quel a été l’importance des tatouages dans les sociétés européennes au cours des siècles et les risques inhérents ?
Pour L’Introduction Général du TPE : Première partie du résumé de David Le Breton.
« L’industrie du design corporel s’épanouit. Le corps est devenu la prothèse d’un moi éternellement en quête d’une incarnation pour sursignifier sa présence au monde, pour adhérer à soi. Tatouages et piercing sortis de la marginalité sont devenus les accessoires de la mise en scène de soi. Partant du constat que le "corps marqué" a, depuis l’Antiquité et dans les sociétés traditionnelles, été l’expression d’un parcours, d’un message et surtout d’une identité, l’auteur montre comment l’Eglise s’est fortement opposée à cette pratique, mais aussi, comment après les marins et les soldats, la justice s’en est emparé comme d’une "marque infamante". Il étudie la façon dont le tatouage intervient comme langage de révolte jusqu'à aujourd’hui où le tatouage est bel et bien une identité à fleur de peau qui concerne la jeunesse. »
David Le Breton, Professeur de sociologie à l’université March Bloch de Strasbourg, membre de l’institut universitaire de France.
"En Changeant son corps, on entend changer sa vie"
I/ L’évolution du tatouage jusque les années 1900
Intro : Origines du mot, de la pratique, des premiers tatoués retrouvés
Introduction :
Le terme « tatouage » tire son origine du tahitien. Selon les sources, deux hypothèse se démarquent : ce mot proviendrai de "TA-TU" qui dérive lui-même de l'expression "TA-ATOUAS", composée de "TA" (dessin) et "ATOUAS" (esprit) ou proviendrai de « tatatau » qui signifie « pénétration dans la peau ». Le terme « tatoo » est employé pour la première fois par le traducteur du deuxième voyage de Cook, en 1772. « tatoo » sera francisé en « tatouage » vers la fin des années 1700.
Le tatouage existe depuis toujours, c’est une pratique attestée en Eurasie depuis le néolithique. La trace de sa présence la plus