« Pas de bras … Pas de chocolat ! », réplique Driss à Philippe, paraplégique suite à un accident de sport. Cette citation tirée du film Intouchables résume bien le sujet posé par le corpus soumis à notre étude. Rire pour quoi faire ? Certains artistes, comédiens, peintre se sont attachés à répondre à cette question. Delphine Delarue, dans son article La thérapie par le rire (2008), nous explique le pouvoir qu’à le rire. En effet, par ce biais, la comédienne Clémentine Dunne permet à des personnes âgées malades ou seules de se détendre, d’oublier les problèmes du quotidien. Elle met en place ces mêmes procédés au sein d’entreprises pour recréer une certaine complicité entre les salariés mais aussi pour « éliminer » le stress. Le chanteur Bénabar dans sa chanson Le fou rire sorti en 2005 met l’accent sur le fait que le rire permet de dédramatiser une situation. Voyant une dame glisser sur du gravier, il se met à rire, un rire incontrôlé, qui touche le restant du cortège. La chanson se finie sur cette phrase, « J’ai pleuré à ton enterrement, Je n’avais pas le choix, Tu n’étais plus là comme avant, Pour rire avec moi », qui montre bien que le rire lui a permis d’extérioriser ses émotions les plus profondes à la suite de la perte d’un être cher. Claire Andrieu dans l’introduction au Verfügbar aux Enfers, une opérette à Ravensbrück (2005) analyse le rire tel qu’un moyen de survie, « d’oublier » les horreurs des camps de concentration pour un court instant. L’auteur de cette opérette, Germaine Tillion écrivait en 1946 que « survivre était notre ultime sabotage ». Bernard Buffet, artiste peintre, a exploré à travers de nombreux tableaux la figure du clown. Son œuvre Clown fond jaune nous montre cet artiste de cirque connu pour être joyeux sous un nouvel angle, triste et mélancolique. Ce dossier est complété par une photographie montrant le clown Ratabidouille avec un enfant malade. Ce clown est envoyé par l’association Docteur clown pour divertir les enfants et leur faire